Le phénomène n’est pas nouveau mais la tendance se confirme: à l’exception de la France, les MDD poursuivent leur ascension en Europe, constate le panéliste Iri, dans son dernier rapport sur le marché des MDD en Europe. “Dans les pays où les MDD sont structurellement très fortes, comme au Royaume-Uni, on a encore des taux de croissance sur ce marché, et dans ceux où elles sont en retard, comme l’Italie, elles continuent leur alignement”, observe Jacques Dupré, directeur insight chez Iri. En 2013, les marques de distributeurs s’octroient 36,7% de parts de marché en valeur et 47,1% en unité de consommation. “Au final, on a une norme européenne qui n’est pas loin des 47% de produits achetés sous marques de distributeurs mais qui s’exprime de façon différente selon les pays”, ajoute Jacques Dupré. Signe que du point de vue de la majorité des consommateurs européens, la promesse du juste rapport qualité-prix sur laquelle repose les MDD semble bien respectée. Et pour cause: avec une moyenne de 29,9% d’écart de prix avec les marques nationales, les MDD s’imposent comme une alternative de consommation économique. Un argument-clé en période de crise.
La crise, mais pas queC’est donc en Grèce, en Espagne et en Italie que la croissance des MDD est la plus forte, respectivement à +0,9%, + 0,7% et +0,5% en valeur. L’Espagne qui affichait depuis quatre ou cinq ans un niveau de consommation de MDD équivalent à la France, a totalement décroché en 2012. “Il est vraisemblable que la crise ait accentué la performance des MDD dans certains pays, tout comme elles avaient progressé en France après la crise de 2008”, analyse Jacques Dupré. Les contraintes économiques influencent, nécessairement, les