C’est une réalité. Le hard-discount est en perte de vitesse.
Les derniers chiffres le confirment. Pour la deuxième année consécutive, les enseignes perdent des clients. Il faut dire que les distributeurs traditionnels grignotent, progressivement, le territoire du hard-discount en appliquant les mêmes recettes : des prix attractifs pour séduire à nouveau leurs clients égarés.
Du coup, les discounters contre-attaquent et inventent le soft discount.
En moins de deux ans, ils ont revisité leurs modèles. Excepté Aldi, tous s’y mettent et revendiquent ce passage du hard au soft avec des offres plus larges, des promotions, de la communication, des magasins mieux agencés, plus modernes… Sans parler de l’arrivée des marques nationales dans les assortiments. Un moyen de créer un nouveau trafic. Certes.
Reste que, pour l’heure, la démarche engendre davantage une dégradation des images prix que des bénéfices. Et, côté client, une baisse du pouvoir d’achat.
Clairement, les concepts se croisent, les frontières s’atténuent. La convergence est proche. Les magasins hard-discount ressemblent, de plus en plus, aux modèles de supermarchés classiques.
Et les interrogations vont bon train. Les options émergent. Pour certains, la convergence est inévitable. D’autres estiment que les hard-discounters doivent revenir à leurs fondamentaux. Et puis, il y a aussi ceux qui voient dans ce soft-discount un moyen de se différencier tout en conservant le bon décrochage prix par rapport à la GMS.
Tant de prescriptions sans l’ombre d’une réponse. Et pour cause. Il est plus facile de suivre une tendance que de prendre une décision…
En tout cas, tout laisse à penser que les enseignes de hard-discount pourraient faire naître un nouveau modèle de supermarché…