Face au “mal économique français”, pour reprendre vos mots, quel est état d’esprit collectif des Français?La cote d’alerte est dépassée. Cela fait quatre ans que nous menons cette étude et l’on constate, chaque fois, que le moral des Français est de plus en plus bas. Cette année, 70% des Français se considèrent en dépression collective et une majorité, parmi les 24-34 ans, se dit même prête à s’installer dans un autre pays que la France. C’est extrêmement préoccupant?! Malgré ce malaise, corrélé à une perte de confiance dans le modèle français, quelques messages d’espoir ressortent. Si 66% des Français considèrent que la France va vers le déclin, ils sont néanmoins conscients d’être pessimistes et de noircir un peu le tableau. Mieux: 70% d’entre eux ne perçoivent pas ce déclin comme inéluctable. Les Français se rendent bien compte que nous sommes non pas dans une crise mais dans une vraie métamorphose liée à un changement de gravité du monde. Dans ce contexte, il va falloir que la France se reprogramme et soit prête à évoluer.
Vous défendez l’idée d’une Marque France: pourquoi?La marque France signifie deux choses. C’est à la fois un système de marquage qui permet à tous les acteurs économiques actifs de se reconnaître comme étant partie prenante de la même équipe et un état d’esprit positif qui décide de valoriser les atouts de la France plutôt que d’en souligner les points faibles. Depuis la création de l’Observatoire de la marque France, en 2010, ce sentiment d’adhésion à la marque France n’a jamais été aussi fort: 92% des Français la réclament?! Et pour cause: la France est arrivée à un moment critique. Son défi, c’est de passer de la créativité à l’innovation. Car si