Au ralenti. Le commerce de marchandises décroît, indique le dernier rapport de l’OCDE, publié en août dernier. Signe que les pays deviennent frileux, dans un marché économique incertain. Pas de quoi s’alarmer, toutefois, pour l’économiste Andreas Lindner, rédacteur de la note. Ce spécialiste du commerce international, qui analyse les fluctuations des échanges commerciaux mondiaux depuis 35 ans, rassure sur ce tassement conjoncturel et s’intéresse plutôt au nouveau défi de la globalisation : réévaluer la part réelle des importations dans la chaîne de production internationale.
Peut-on parler d’un coup de frein durable dans les échanges économiques mondiaux au second trimestre 2011 ?On observe, effectivement, un ralentissement très net du commerce de marchandises au 2e trimestre 2011. Les importations entre les pays du G7 et ceux des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui représentent le gros du commerce international, ont chuté de presque 10 % par rapport au trimestre précédent. En ce qui concerne les exportations, si la tendance est légèrement moins marquée, elles n’ont augmenté que d’à peine 2 %, contre 8 % au premier trimestre. Ce tassement n’est toutefois pas exceptionnel, un même phénomène s’était déjà produit en 2009 et 2010. Si l’on ignore encore quand exactement, la croissance va repartir, le commerce, à terme, devrait reprendre doucement : ce n’est pas la fin de l’histoire !
Qu’est-ce qui explique ces fluctuations ?La conjoncture économique influence les échanges. Et actuellement, c’est la crise globale qui détermine tous les aléas du commerce mondial. La crise de