D’un côté, il y a la baisse de la fréquentation, l’affaissement du chiffre d’affaires et la hausse des niveaux locatifs.
Et, de l’autre, en réaction, la créativité, l’influence internationale et la stratégie multicanal.
Confrontées à un effet de cisaillement entre l’augmentation mécanique du loyer par le jeu de l’indexation et la baisse de la fréquentation des points de vente, en centre-ville comme en centre commercial, les enseignes sont condamnées à réagir. Tout comme les centres commerciaux dont le tableau de commercialisation est loin d’être rose. En témoigne le succès mitigé des dernières grandes ouvertures, comme celle du Millénaire, à Aubervilliers.
Une météo mi-figue mi-raisin qui pourrait encore être bouleversée par l’arrivée massive d’enseignes étrangères aux concepts pointus et qualitatifs. Elles ont déjà fait leurs preuves à l’international.
Et ont affûté leurs armes avant de débarquer en France en se servant, le plus souvent, de la Grande-Bretagne comme tête de pont pour tester le marché européen.
Une déferlante qui arrange bien les affaires des centres commerciaux à la recherche de nouveaux noms afin d’asseoir un mix marketing différenciant. De quoi répondre, aussi, aux attentes d’un public français qui voyage de plus en plus et connaît ces références.
Des enseignes où le terrain de l’expérience sensorielle s’affirme davantage. Des enseignes où les boutiques physiques deviennent des lieux stratégiques, reflets des valeurs de la marque. Avec, à la clé, une multiplication des concepts, des prouesses technologiques et une hyperconnectivité permettant de jongler entre tous les canaux. Un nouveau terrain de jeu où réel et virtuel convergent.
Un terrain dont s’inspirent avec bonheur certaines enseignes françaises. Celles pour qui le point de vente est la seule chance d’incarner et d’humaniser une marque.