
De Heinz au fond d’investissement Trilantic, Petit Navire appartient, désormais, au leader de la conserve de poissons, Thai Union Frozen. Le capital est-il plus patient aujourd’hui?Oui, plus patient et plus ambitieux. Nous sommes, désormais, au sein d’une famille, qui partage complètement nos préoccupations et nos ambitions. Il ne s’agit pas d’un investissement à court terme, mais d’une logique d’implantation pour un groupe qui complète ses activités jusqu’alors essentiellement tournées vers l’Asie et les États-Unis. En rachetant MWBrands, Thai Union Frozen entend construire sur le long terme une vraie histoire de croissance et de développement en Europe, notamment avec Petit Navire. Au sein de MWBrands, nous bénéficions de plusieurs sites de production qui nous permettent d’être au plus proche des zones de pêche. Pour le thon, nous avons deux usines, l’une au Ghana (1?000 personnes) et l’autre aux Seychelles (2?500 personnes). Ce qui nous permet de couvrir deux océans et d’assurer, ainsi, des approvisionnements réguliers et de bonne qualité. La sardine se pêche au large du Portugal où nous avons, aussi, un site de transformation du poisson. Enfin, à Douarnenez, nous fabriquons des produits à plus forte valeur ajoutée, qui réclament une attention technologique plus importante, comme les rillettes, les salades ou les poissons en sauce. C’est là qu’est situé notre centre de R & D, au plus près de nos marchés. Il faut que nos innovations bénéficient d’une grande réactivité afin de pouvoir accélérer ou freiner la production.
Vous maîtrisez l’ensemble de la chaîne?Oui. Nos produits ont