Baromètre de l’Omniretail : les Français de plus en plus connectés

Les habitudes de consommation des Français évoluent et le commerce avec. C'est ce que révèlent les résultats de la troisième édition du baromètre de l'Omniretail organisé par le groupe spécialisé dans le retail CA Com, qui a étudié les évolutions des niveaux d'utilisation des différents canaux d'achat entre 2013 et 2014. Mais si des tendances majeures ont émergé, d'autre, en revanche, restent à confirmer :"La part du t-commerce a quasiment doublé en un an, l'achat d'occasion stagne, les circuits alternatifs se cherchent, les nouveaux modes de livraison cherchent leurs marques", observe Rodolphe Bonnasse, directeur général de CA Com. Au cours des douze derniers mois, 7% des Français ont réalisé un achat depuis une tablette. Soit presque deux fois plus qu'en 2013, où ils n'étaient que 4%. La tablette devient, ainsi, un point d'achat prometteur alors que les consommateurs s'équipent de plus en plus. Selon CA Com, le marché n'est pas prêt de s'épuiser puisque les ventes en volume de tablettes ont dépassé celles d'ordinateur. 22% des possesseurs de tablettes ont réalisé un achat depuis celle-ci entre 2013 et 2014. Autre fait marquant, cette année, la vente directe à domicile gagne du terrain. 10% des Français achètent par ce canal au moins une fois par an. Elle s'impose même comme le troisième mode de distribution dans l'Hexagone. "La vente directe à domicile reste un marché de niche avec 1% du chiffre d'affaires du commerce de détail mais les Français la plébiscitent pour ses valeurs de proximité et de convivialité", commente Rodolphe Bonnasse. Enfin, la livraison à domicile est plébiscitée puisque 71% des acheteurs online se font livrer à domicile. 52% des Français achètent en ligne au moins une fois par an et la livraison à domicile reste le mode de livraison le plus utilisé par les acheteurs sur site ou application mobile, devant le relais colis (choisi par 47% des internautes). 26% optent, par ailleurs, par le retrait en point de vente et 18% au point drive. Selon le baromètre, les Français s'étant connectés au cours des 30 derniers jours sont également 71% à préférer l'élargissement des horaires de livraison à domicile le soir et le week-end. Mais ils ne sont que 4% à voir dans le casier ou le code le mode de livraison idéal. Commerce du futur Les points de vente traditionnels restent encore très massivement fréquentés par les Français (à 97% sur les douze derniers mois) et se placent toujours devant le e-commerce. Les achats en hyper et supermarchés restent majoritaires (à 86%), notamment en province où 8 Français sur 10 les fréquentent au moins un fois par mois. En seconde position, arrivent les magasins de proximité indépendants, où 68% des consommateurs vont faire leurs courses au moins une fois par semaine. Il n'empêche que le e-commerce poursuit sa progression. 52% des acheteurs y ont eu recours en 2013-2014, contre 48% l'année précédente. Les achats sur des sites et applications marchandes de produits neufs sont en hausse, à 47% (contre 40% en 2013), dopés par l'augmentation du taux d'équipement des Français en smartphones et tablettes. "Aujourd'hui, la bataille du e-commerce se joue sur les frais de livraison. Elle pourrait également se jouer sur les frais de retour, avec Paypal qui pérennise le remboursement de ceux-ci sur tout l'année 2014", indique Rodolphe Bonnasse. Troisième usage observée par l'étude, la tendance au recours à un deuxième écran, qui se renforce, notamment chez les jeunes (TV et Internet). Selon Ca Com, les achats sur le second écran sont encore limités mais en voie de développement. Un quart des non-acheteurs seraient prêts à acheter via ce canal, dont 38% chez les 15-24 ans. "Alors que la social TV explose et que les contenus dédiés se multiplient, le commerce sur second écran arrive à peine en France mais le bouleversement des usages par les écrans compagnons laisse présager du potentiel de ce marché", analyse Rodolphe Bonnasse. Bilan de 3e baromètre 2014 : si de nouveaux comportements d'achat émergent, il reste difficile d'anticiper ce que sera la norme dans le commerce de demain.