En décembre dernier, l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) a remis son plan de filière au président de la République. Ambitieux, pragmatique et opérationnel, il vient conforter et renforcer les actions et les orientations fixées par l’ensemble de la filière depuis 3 ans. Le document de 40 pages, dont 16 fiches pratiques, est issu d’une concertation collective. Il pose les engagements de la filière, ses objectifs et facteurs clés de succès dont:
» mettre en œuvre une contractualisation opérationnelle au moyen d’outils de pilotage attractifs et performants sur la base d’un accord interprofessionnel et d’un guide de bonnes pratiques des relations contractuelles;
» développer la place et le rôle des signes officiels de qualité afin d’accroître la segmentation du marché en renforçant, notamment, les démarches en faveur de l’agriculture biologique;
» réduire l’usage des produits phytosanitaires par une approche scientifique en développant, notamment, des démarches de bio-contrôle;
» répondre à l’objectif de santé publique et d’éducation alimentaire en encourageant la consommation de fruits et légumes;
» investir collectivement dans le développement de l’offre française sur de nouveaux marchés à l’international;
» renforcer la recherche et l’innovation: développer des solutions alternatives et compétitives en concentrant les efforts sur le bio-contrôle, la robotisation-mécanisation et la digitalisation.
Engagements chiffrés
» 30% de volumes contractualisés sur la base volontaire dans la filière fruits et légumes frais à 5 ans.
» 50% en valeur des fruits et légumes issus de la certification environnementale d’ici 5 ans.
» 25% en valeur des fruits et légumes frais commercialisés sous signes de qualité et d’origine, dont bio, d’ici 5 ans.
» 20% à 50% de réduction des pesticides d’ici 2030, selon les espèces, les itinéraires techniques, les évolutions variétales et l’accompagnement financier pour la R&D.
“Issu d’une véritable démarche collective, ce plan a pour vocation d’être le point de rencontre entre les objectifs publics, les capacités d’évolution de la filière et la réponse aux attentes sociétales“, souligne Bruno Dupont, président d’Interfel.