Le marché de l’alimentation infantile termine l’année 2018 de nouveau en recul. En cause, la diminution du nombre des naissances qui impacte directement la catégorie, l’augmentation de l’allaitement maternel avec une conséquence sur les laits 1er et 2e âge et le retour du fait maison pour le segment food. Seuls le bio et les laits de croissance sont en bonne santé. Dans ce contexte, les acteurs ne cessent d’innover et de communiquer sur les bienfaits d’une alimentation spécifique avant l’âge de 3 ans.
Par Sandrine Panossian-Kahn
Les points forts
► Tendances Le marché est toujours en recul avec une évolution des ventes valeurs à -1,3 %
► Lactalis revient Lactalis a repris la production de poudre infantile avec les marques Célia Laboratoires et Lémiel
► Le bio plébiscité En hausse de +24 % en valeur, il tire le marché de l’alimentation infantile
Le marché de l’alimentation infantile est toujours en recul avec une évolution des ventes valeurs à -1,3 % (Source IRI – Total Babyfood hors UHT, Cumul Annuel Mobile à P13 2018 au 09-12-18, HM+SM+Drives). Le panel Nielsen note une décroissance de -2,4 % en volume ; -2,3 % pour le food et -2,7 % pour le lait (données arrêtées à fin décembre 2018). Trois principales raisons expliquent cette diminution : la baisse de la natalité pour la quatrième année consécutive (-1,5 % de naissances en 2018 vs 2017, Bilan démographique Insee du 01/01/2019), l’augmentation de l’allaitement maternel (qui impacte les laits 1er et 2e âge) et l’augmentation de la part du “fait maison” pour l’alimentation des bébés. Les segments impactés sont les plats salés (-4,5 % ; Source IRI – Total Babyfood hors UHT, CAM à P13 2018, HM+SM+Drives), les céréales petits-déjeuners pour le biberon (-4,2 %), les laits 1er et 2e âge (-1,4 %) et pour la première année les goûters-fruits et biscuits (-1,1 %). Le seul segment en hausse correspond aux laits de croissance (poudre et liquide) avec une évolution des ventes valeurs de +3,7 %. “Le grand enjeu du marché est d’arriver à réassurer sur la naturalité de l’offre dans un monde où les parents doutent des produits en grande distribution et de continuer à développer la prise de conscience autour de l’importance d’une alimentation spécifique pendant les 1 000 premiers jours de l’enfant”, note Simon Van de Steene, directeur commercial de Blédina et Laboratoire Gallia. “Les