
Porté par la progression du flexitarisme, une attente renforcée en qualité et une quête de praticité, le marché du traiteur LS affiche un net regain de dynamisme en 2025. Entre montée en gamme, innovations produits et ajustements d’offres, les marques affûtent leurs stratégies. Par Frédérique Guénot
« Avec 8,55 milliards € de CA et 2,88 milliards d’unités vendues, le marché du traiteur LS confirme son poids stratégique au sein du Frais Non Laitier. Il représente aujourd’hui 35 % du CA de cette famille à fin mars 2025 », révèle Sarah Sasso, consultante chez Circana. Regroupant 18 grandes catégories, du plat cuisiné à l’entrée fraîche en passant par les salades, produits apéritifs et substituts végétaux, il incarne une valeur refuge dans un contexte de consommation perturbée. Après une baisse des volumes en 2023, le traiteur LS rebondit en 2024 avec + 0,8 % en unité et affiche + 1 % en valeur à fin mars 2025. Un rythme modeste mais solide, supérieur à celui du PGC global. « La catégorie s’est montrée résiliente grâce à l’ancrage des marques nationales et une offre en phase avec les attentes post-Covid », analyse Sarah Sasso.
Le végétal s’impose en linéaire Locomotive incontestée, le segment des substituts et aides culinaires végétales est à + 22,9 % d’unités vendues à fin mars 2025. Une performance spectaculaire, nourrie par l’innovation et l’arrivée de nouveaux acteurs. « Le flexitarisme se banalise, mais les attentes restent fortes sur la qualité, la texture et l’originalité », poursuit Sarah Sasso. Le phénomène touche aussi le segment des salades. Pierre Martinet (qui vient d’être racheté par le groupe LDC) innove avec une recette végétale à base de pennes, lentilles corail, baies de goji et noisettes grillées, avec 14,3 g de protéines et un Nutri-Score A. Autre signal fort : les sauces fraîches progressent de + 8,1 %