L’heure n’est pas à la fête pour le marché de la viande. Plombé par une forte hausse des prix des matières premières, le secteur peine à maintenir une croissance positive. La crise économique actuelle n’arrange pas la situation, poussant les producteurs à répercuter la hausse de coûts de fabrication sur les prix de vente. Résultat, le marché limite la casse en valeur, mais les volumes de ventes sont en déclin. “Le marché de la viande connaît une période difficile. Le nombre de consommateurs est stable, mais la consommation par foyer diminue. Le rayon boucherie est en repli de 1,6% en volume, la viande brute étant à -20% et les produits élaborés à -2,6%”, explique Cyrille Bourrut-Lacouture, responsable marque produits élaborés de Charal. Ainsi, selon SymphoniIRI (données en cumul annuel mobile à fin août2012), les viandes hachées, qui représentent la grande majorité des ventes, sont en baisse de 2, 7% en volume, mais restent stables en valeur (+0,5%). Dans ce segment des produits hachés, seules deux catégories tirent leur épingle du jeu en termes de ventes en volume: les boulettes de bœuf (+24,5%) et la viande hachée de bœuf en vrac (+0,7%). Au contraire, les plus grosses chutes, toujours en volume, sont réalisées par la viande hachée de bœuf aromatisée (-11, 8%), la viande hachée de veau (-6,6%) et la viande hachée pur bœuf (-4,7%).
La volaille en demi-teinteLes volailles, quant à elles, sont encore moins bien loties, avec un repli de 5% des unités vendues et des ventes valeur en recul de 1,7% (selon SymphoniIRI). Même constat pour les produits élaborés de volaille, qui déclinent en volume (-5,5%) et en en valeur (-3,2%). “Depuis le début de l’année, les ventes sont chaotiques, avec des hausses et des baisses. Mais, en revanche, la toute dernière période est plus favorable, notamment grâce à au prix croissant de la viande rouge. Les consommateurs ont tendance à se replier sur les viandes blanches”, rapporte Gilles Schindler, responsable des marchés Volaille du groupe LDC (Loué, Maître Coq, Le Gaulois). Sur le segment des volailles, le poulet peut se prévaloir d’une bonne progression, dopé par le prix de la dinde qui atteint un niveau équivalent à celui du poulet, tout en proposant un goût moins prononcé. En plus de leur tarif attractif, les viandes