Les points forts
» Les spécialités poursuivent sur leur élan Les bières de tendance attirent les plus jeunes et les abbayes “triple” se développent
» Les bières d’entrée de gamme en perte de vitesse Liées aux saisons, elles pâtissent d’un manque d’image
» Plus de 1?000 brasseries artisanales et régionales. Les bières de niche jouant sur le terroir plaisent aux shoppers
Dans un marché des alcools en petite forme, les bières et panachés font figure de notable exception. La croissance insolente de ce poids lourd des PGC (3,4?milliards d’euros de chiffres d’affaires en janvier2018), engagée en 2014, se poursuit avec une progression qui flirte avec les deux chiffres (+8,4% en valeur à CAM P12). Cette augmentation des ventes ne touche pas pour autant tous les segments de la catégorie. Les bières de spécialité, qui pèsent près de la moitié du marché total, sont les plus dynamiques (+15,8% en valeur à CAM P12). En revanche, les bières de luxe connaissent des difficultés et poursuivent leur glissade (- 6,7% en valeur à CAM P12). En dehors de ce segment, tous les voyants sont au vert pour une catégorie qui se nourrit, a priori, des baisses de consommation des autres liquides comme les marchés des jus de fruits et des colas dont les promotions ont chuté l’an dernier. “La croissance est aussi portée par les actions des distributeurs et des industriels, note Hervé Douillard, chef de groupe chez IRI. Le poids des innovations, s’il représente moins de 2% des ventes globales, a un rôle important sur l’arrivée de nouveaux consommateurs”. Les femmes et les plus jeunes sont séduits par les bières sans alcool et les aromatisées. “La base des consommateurs s’élargit, ce qui laisse augurer d’une croissance durable”, indique Philippe Collinet, directeur de la communication de Kronenbourg. D’autant que les Français consomment en moyenne 30 litres par adulte et par an, encore loin des 140 litres des Tchèques et des 90 litres des Anglais. “La bière est un produit