Les Français seraient-ils fâchés avec le lait? La consommation de produits laitiers ultra frais pourrait le laisser penser. En effet, le marché a enregistré un recul de -1,9% en valeur pour en atteindre un chiffre d’affaires de plus de 4,2?milliards d’euros et -2,3% en volume en 2015 (1,2?milliard d’unités) – source IRI CAM fin novembre2015, HM +SM +HD. “Aujourd’hui, pour les GMS, la rentabilité la moins importante c’est le rayon des produits laitiers”, commente Jean-Marie Le Bris, directeur des produits grande consommation Laïta. “Après une parenthèse positive en 2014, liée principalement aux lancements des hyper protéinés, nous assistons à un phénomène de déconsommation sur les yaourts et le fromage blanc, à une baisse de la fréquence d’achat liée à des comportements de shoppers, explique Marie-Hélène Abry, directrice du développement des ventes Lactalis Nestlé UF. Notre conviction est que les fruits bénéficient d’un report de consommation de l’ultra frais dû à la communication du PNNS et une simplification des fins de repas”. Autre fait marquant de l’année écoulée, le règne des spécialistes, souvent installés en région. “En 2015, la croissance est faite intégralement par trois marques qui ne sont pas parmi les plus grandes”, souligne Pierre Filaudeau, directeur marketing Laiteries H.?Triballat. Résultat: on assiste à une spécialisation du marché de l’ultra frais avec une paupérisation du cœur de gamme. De fait, les yaourts nature standard affichent une baisse de -3,8% en valeur et -4,2% en volume, une performance honorable si on la compare aux allégés (-13,6% en valeur et -12% en volume).
Le plaisir avant tout Si les produits de cœur de marché sont en recul, le plaisir reste un critère incontournable au sein du linéaire. Cette promesse se retrouve à travers l’offre de desserts, de yaourts aux fruits