Le baby-boom n’a toujours pas eu lieu. En 2015, une fois de plus, le nombre de naissances a légèrement diminué par rapport à 2014 pour s’établir à 800?000. Et pourtant, la fécondité des Françaises atteint 1,99 enfant. Une sacrée performance en comparaison avec nos voisins européens. Logiquement, ce recul impacte directement le marché qui a enregistré, en 2015, une diminution de -1,6% pour atteindre un chiffre d’affaires de 472,2millions d’euros (quasi stable en volume avec -0,2%). Les laits connaissent une baisse de -3,1% pour un chiffre d’affaires de 363,3millions d’euros (source: IRI CAM P4 2016). “L’année 2015 n’a pas été formidable. La baisse des prix correspond à une concurrence accrue à laquelle se livrent les enseignes, or, ce marché n’est pas élastique aux prix”, commente Mikaël Aubertin, co-fondateur de Good Goût. “Dorénavant, les distributeurs considèrent les produits de nutrition infantile comme des produits comme les autres. Résultat: la guerre des prix s’intensifie depuis 18 mois”, commente Ludovic Aujogue, directeur marketing Nestlé France. Parallèlement, on assiste à un retour de la confiance des consommateurs. “Certains parents n’achetaient pas de petits pots et aujourd’hui ils le font, même lorsque leur bébé a plus de 18 mois”, ajoute Ludovic Aujogue. En effet, la crise alimentaire n’est pas passée par le rayon. Et les industriels ne cessent de prouver leur capacité à offrir des solutions pratiques et sûres, correspondant aux premiers critères d’achat d’alimentation infantile. “Les parents sont de plus en plus sensibles à donner de bonnes choses à leur bébé”, constate Ludovic Aujogue.
Le fait-maison fait recette Prendre le temps de préparer une purée ou une compote s’impose comme une évidence pour la majorité des parents les 4 premiers mois de bébé. Ensuite, cela se complique. La mère termine son congé maternité et retourne au travail. La question du repas fait-maison alimente alors les discussions. Rappelons que ce type d’achat est encore effectué à 75% par la maman. Comment cultiver le goût lorsque l’on n’a plus