La méfiance apparue après les nombreux scandales alimentaires s’installe. Chaque année, les consommateurs le prouvent, en achetant de plus en plus de produits sans additifs. Ils n’hésitent plus à lire avec attention les étiquettes pour traquer l’ingrédient de trop, celui qui les éloigne d’une alimentation saine et contrôlée. Face à cette hausse permanente des ventes, toutes catégories confondues, les intervenants historiques du secteur, ou les spécialistes, s’enthousiasment. Ils élargissent sans cesse leurs gammes et proposent un éventail de références que l’on n’osait imaginer il y a à peine 5 ans, couvrant l’ensemble des besoins. Sur le bio, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2014, d’après le baromètre Agence bio/CSA (janvier2015) près de 9 Français sur 10 ont consommé occasionnellement dans l’année, et 6 sur 10 au moins une fois par mois. “Aujourd’hui, ce marché va au-delà des personnes qui ont des problèmes de santé”, commente Cédric Stéphant, chef de groupe marketing Léa Nature. L’offre touche une population d’hygiénistes, de personnes attentives à l’exclusion d’additifs. Entre les coeliaques, les personnes sensibles au gluten, celles qui souhaitent du sans sucres et ou du sans lactose, auxquelles s’ajoutent les “dietistas”, on estime à 12-15millions la cible de ces produits. “Les vraies clés d’entrée sont la santé et la sécurité”, ajoute-t-il. Le marché du sans sucres, sans gluten, sans lactose pèse aujourd’hui 61,60?M€, en croissance de 47% marché sans sucres: 20,30?M€ +34%, marché sans gluten: 41,30?M€ +54% (Source IRI CAM P3 2015).
La sécurité, fer de lance e la bio attitudeJustement, cette recherche de transparence sur l’origine des ingrédients et leur fabrication ne cesse de souligner l’inquiétude des consommateurs. Il y a, bien sûr, les adeptes du bio avant l’heure, qui ne jurent que par un panier 100% labellisés. Progressivement, les familles avec enfants et les adeptes du manger bon et bio les ont rejoints. Aujourd’hui, la demande est plus que significative avec un chiffre d’affaires, toutes catégories de l’alimentaire confondues, de 2,1?milliards d’euros (+6,8%). Le rayon épicerie concentre l’essentiel des ventes avec un chiffre d’affaires de 836,6millions d’euros (+8,2%) – Source IRI CAM mars2015, total HMSM, HS et e-commerce. La promotion, qui atteint 11%, permet aux non consommateurs de rentrer dans le rayon bio. 80% des consommateurs de bio font principalement leurs courses en GMS pour un budget total de près de la moitié des ventes réalisées en France. Face à cette évolution, intervenants nationaux et MDD disposent, désormais, d’une offre très complète, des liquides aux surgelés.