Dur, dur d’être un boucher ! C’est le refrain que pourraient entonner les opérateurs du marché de la viande en ce début d’année. Après une stabilisation en 2010, la consommation de viande rouge et de volaille se contracte à nouveau en 2011. Selon le panel Kantar, à fin novembre, l’ensemble viandes et volailles perd 2,7 % en volume en 2011 par rapport à 2010 et gagne 1,3 % en valeur. La viande rouge recule de 3,1 % en volume (+0,2 % en valeur), tandis que, de son côté, la volaille régresse de 1,8 % en volume (+4,2 % en valeur). “Cette évolution s’explique, par un trend à long terme qui, clairement, n’est pas haussier sur ce marché, mais surtout par un effet prix conjoncturel”, commente Denis Lerouge, directeur communication d’Interbev. Pour les professionnels, la stabilisation des résultats du marché en valeur démontre que la désaffection des consommateurs est liée à la hausse des prix. “Tout se passe comme si Madame Tout-le-Monde ne voulait pas dépenser un centime de plus en achat de viande”, explique Denis Lerouge. Parallèlement, les ménages continuent de s’orienter vers des produits pratiques. Les produits élaborés connaissent un fléchissement plus léger (-1,4 % en volume), que la viande brute (-3,4 % en volume).
Les élaborés de viande de boucherie à la peineLes indicateurs de toutes les espèces sont au rouge. Pour le bœuf : -3,4 % ; pour le veau : -4,8 % ; pour