Sur 2015, “le total boucherie accuse une baisse de -1,8%, les espèces les plus touchées étant le veau et l’agneau avec des valeurs respectives de -4% et -8%. Le bœuf est, quant à lui, en baisse de -2% et le porc de -3%. Mais si les produits de boucherie reculent de -5,2%, les produits élaborés (brochette, plateau, merguez, viande hachée, carpaccios…) enregistrent une hausse de +4,5%”, détaille Denis Lerouge, directeur communication produits et promotion chez Interbev, Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes. Si les produits bruts enregistrent une évolution à la baisse, les produits faciles à préparer sont en hausse. Une tendance qui date de plusieurs années: même si la cuisine reste une valeur importante, le temps moyen consacré à la préparation des repas a baissé: “les viandes à mijoter (paleron, jarret…) voient leurs ventes reculer de façon structurelle, admet Aurélien Penot, responsable marketing chez Bigard. Nous sommes dans un contexte de baisse de la consommation, que n’a pas arrangée la publication d’une étude classant la viande comme produit “probablement cancérogène”.
Un contexte défavorable à la consommation Par ailleurs, “la viande de bœuf française est aujourd’hui concurrencée par celle d’Amérique latine et celle d’Allemagne qui offrent des produits standardisés à prix compétitif face à la spécificité des races françaises, adaptées à chacune de nos régions”, ajoute Lionel Bouyssi, fondateur de Mirmillon. Parallèlement, l’embargo sur la Russie suite aux tensions politiques a mis à mal l’agriculture française, ce qui n’a pas été sans conséquence. Enfin, les importations d’Irlande pour des produits à l’image ultra qualitative gagnent du terrain.