“L’innovation a toujours été un moteur. Aujourd’hui, elle est encore davantage nécessaire pour les industriels.” Voilà comment Xavier Terlet, Président de XTC world innovation (partenaire du Sial), présente l’un des enjeux majeurs des industriels de l’alimentaire. Il ajoute: “50% de ce que nous voyons dans les linéaires aujourd’hui n’existait pas en l’état il y a 5 ans. Cela signifie que la moitié des produits qui existeront dans 5 ans reste à créer.”Si l’innovation a toujours été un levier de développement clef pour les industriels, cette tendance est accentuée par le contexte économique. La crise incite les consommateurs à diminuer le budget alloué aux achats alimentaires ou, en tout cas, à faire des arbitrages dans leur enveloppe mensuelle. Mais contrairement à ce que l’on aurait pu croire, le consommateur ne se tourne pas vers les prix bas et le hard discount?! “Au 
contraire, explique Xavier Terlet, il se construit une bulle quotidienne de plaisir. Or, en France particulièrement, l’alimentaire est justement un vecteur de plaisir.” Finalement, le contexte économique morose n’est donc pas une si mauvaise nouvelle pour l’industrie alimentaire qui a donc une belle carte à jouer. “À condition de bien innover?!”, prévient Xavier Terlet. Comme toujours, les innovations du secteur portent sur 4 aspects principaux: la recette elle-même (comme les chips saveur wazabi, par exemple), le process de fabrication, l’emballage et le positionnement marketing. Cette année, les industriels portent tout particulièrement leur attention sur le premier aspect: la recette. Nouvelles textures, nouveaux goûts, nouvelles sensations… Les fabricants surfent sur la tendance de la recherche du plaisir pour séduire les consommateurs. Surprendre les clients à travers un produit original est devenu très fréquent. Du coup émergent des nouveaux produits liés à l’exotisme, au voyage, au fun…L’autre grand thème du moment, c’est celui de la santé. Depuis la crise de la vache folle à la fin des années 90, les comportements des consommateurs ont changé. Ils veulent plus de transparence. Cette exigence a, 
d’ailleurs, émergé de nouveau récemment avec le scandale de la viande de cheval. Du coup, la demande de produits
