Malgré l’inflation, les féculents résistent en volume avec une légère croissance tirée par les pâtes qui restent une valeur refuge. D’autant qu’elles sont aussi synonymes de plaisir, de praticité et de produit nutritionnel intéressant. par Catherine Batteux
Dans un contexte inflationniste marqué ces deux dernières années, « globalement, les volumes résistent mieux sur les féculents qu’au global PGC FLS (-0,8 % CAM P11 – Tous circuits GMS), constate Emily Mayer, directrice Business Insights chez Circana. En effet, ces produits restent accessibles et constituent toujours une base de l’alimentation des Français. Les pâtes, le plus gros marché des féculents, est même en croissance volume à +1,5 % ». Il faut dire qu’elles cumulent les avantages : praticité, nutrition, accessibilité prix. Avec 8 Français sur 10 qui en consomment régulièrement, la France est le pays le plus friand de pâtes au monde, juste après l’Italie. Près de 14,3 kg de pâtes sont ainsi consommées par chaque Français en moyenne chaque année (Kantar – CAD octobre 2023). Ce que confirme Valérie Beauchêne, directrice marketing de Panzani : « La consommation de pâtes est restée significativement haute avec 427 kT (CAM P12 2023), soit +1 % par rapport à 2022 et +6,5 % par rapport à 2019. Dans ce contexte inflationniste, les pâtes restent une catégorie refuge accessible à tous, avec un prix moyen, à P12 2023, au total marché, de 1,25 € les 500 g pour nourrir une famille de 4 à 5 personnes ». Panzani maintient d’ailleurs sa compétitivité sur son offre de pâtes classiques, comme son best-seller, la coquillette actuellement à 1 € les 500 g, prix moyen constaté en rayon à P12 2023. Côté chiffre d’affaires, sans surprise, le marché des féculents enregistre, comme beaucoup de produits, sous couvert d’inflation, une hausse valeur de +11,4 % à 2,12 Mds €. Certaines catégories affichant même une croissance valeur à deux chiffres, comme les pâtes (+12,9 %), les purées de pommes de terre déshydratées (+15,6 %) et le riz (+12,1 %) pourtant en retrait volume de -4,8 %.
Adaptation continue
Pour autant, les acteurs du marché des pâtes ont globalement été confrontés à des tensions sur les chaînes d’approvisionnement et un contexte inflationniste ancré et incertain. Barilla, numéro 2 sur les pâtes avec 23,2 % de PDM valeur en 2022, indique, ainsi, avoir dû faire face à une inflation jamais vue sur l’ensemble des matières