Pâtisserie industrielle, pains et viennoiserie… Orienté plaisir et gourmandise, le rayon Epicerie sucrée est marqué par le retour du “fait-maison”. Les consommateurs plébiscitent le local, le bio, la transparence et la qualité. Comment ce marché vit-il cette année particulière marquée par la crise sanitaire du Covid-19 ? Eléments de réponse.
Par Sandrine Panossian-Kahn
Les points forts
► Marché En bonne santé
► Tendances Le boom du fait-maison
► Consommateurs Ils exigent de plus en plus des produits sains et de qualité
“Le marché de l’Epicerie sucrée se porte bien”, se félicite Nathalie Massé, directrice Marketing et Innovation de Goûters Magiques. A CAM P11 2020 (Nielsen) sur les circuits HMSM Proxy Drive SVMP (Hard Discount), il affiche une augmentation de +3,8 % en valeur et de +3,8 % en volume. Toutefois avec des différentiels selon les produits qui la composent. Ainsi, les catégories qui s’en sortent bien correspondent à celles du fait-maison (liées au confinement du printemps) tels que la farine (+36 %) ou les produits pour pâtisserie (+25 %) ainsi qu’à celles qui apportent un peu de réconfort telles que les infusion ou le chocolat. En revanche, les catégories du nomadisme sont en recul.
Pâtisserie industrielle : une année en demi-teinte “La pâtisserie industrielle est un gros marché de l’épicerie sucrée puisqu’elle arrive en 4e position après le café, les biscuits et le chocolat en tablette, souligne-t-elle. Sur cette catégorie, 2020 a marqué un coup d’arrêt et nous avons basculé dans le négatif. A CAM P3 2020 (Nielsen), le marché affichait une augmentation de ses ventes de +15 % en valeur, due à l’effet de stockage. P4, P5 et P6 sont un peu plus pessimistes : la catégorie a du mal à reprendre et a marqué un coup de frein sur tous les items, à l’image du bio en baisse de -5 %”. Ainsi, au CAM P11, le total PIT (Pâtisserie Industrielle Traditionnelle) a vu ses ventes diminuer de -2 % en valeur par rapport à l’an dernier, tout comme la pâtisserie