Le marché de l’épicerie salée comprend de nombreux segments: assaisonnements et condiments, potages et sauces, conserves de poissons, féculents, aliments pour animaux, aliments infantiles, plats cuisinés, conserves de viandes, conserves de légumes, produits apéritifs, aides à la cuisine salées. Selon les chiffres fournis par Kantar, le budget moyen alloué par les consommateurs à ces rayons est en légère progression puisque de 450?euros en 2014, il passe à 455 en 2015, avec un nombre d’achats dans l’année de 59,2 en 2014, contre 59,8 en 2015. “L’alimentaire, d’une façon générale, reste une dépense importante pour les Français: le 3e poste. Autre bonne nouvelle, le prix dans ce contexte, n’est plus dans les premières préoccupations des Français: il est passé en 6e position alors qu’en 2012, il était en 2e”, se réjouit Carmella Bazzarelli, Trade Marketing & Category Management Director de Barilla.
Bien assaisonné Sur le segment des assaisonnements et des condiments, des sous-segments sont à distinguer: mayonnaise, moutardes, cornichons, sauces de variété moderne (burger, pommes frites issue de la street food mais que l’on retrouve aujourd’hui à la maison) par opposition aux sauces traditionnelles (bourguignonne, tartare, poivre). Ceux-ci connaissent des croissances diverses mais, globalement, “le segment est fortement conduit par l’innovation, par la recette et le goût. Les consommateurs aiment les sauces de variété, pouvoir changer de goût sur leurs plats”, constate Sophie Lacroix, Brand Manager Amora Unilever. Des sauces de variété modernes qui se développent, au final, quelle que soit la tranche d’âge. L’industriel s’attache, également, à la générosité, la texture et les niveaux d’épices. Avec l’idée de guider le consommateur qui pourrait être perdu parmi les subtilités des saveurs et les degrés d’épices. Sur les marchés plus traditionnels comme la moutarde et les cornichons, actuellement un peu en régression, “les offres sont beaucoup plus conventionnelles que celles du marché moderne. L’enjeu est de les retravailler et de les moderniser auprès de la jeune génération, notamment”, indique Laure Mbarga, directrice marketing France de Maille. “Nous considérons que les sauces pimentées sont un marché à part entière. Car, avec les sauces de variété, nous nous plaçons vraiment sur un usage de bord d’assiette alors que les sauces pimentées, en l’occurrence le tabasco, s’utilisent un peu comme du sel et du poivre, en assaisonnement de plat ou en cuisine. Ce n’est pas tout à fait le même usage, cela répond à un besoin consommateur différent”, argumente Sophie Lacroix, Brand Manager chez Amora Unilever. Des sauces pimentées qui ont le vent en poupe puisque le taux de pénétration a doublé en l’espace de trois ans. Sur ce point, il s’agit, là encore, d’éduquer le consommateur sur ces sauces moins connues, via des recettes et des conseils d’utilisation. Sur le sujet, Unilever entretient une politique de hors domicile qui lui permet d’atteindre l’ensemble des consommateurs. “C’est aussi un moyen d’habituer les gens au Tabasco et