En 2010, en GMS, selon Kantar Worldpanel, la consommation globale de viande de boucherie fraîche s’est stabilisée par rapport à 2009, aussi bien en volume (- 0,11 %) qu’en valeur (+ 0,10 %). Cependant, si la consommation de viande de boucherie brute a poursuivi son effritement (-1,73 % en volume et -1,26 % en valeur), celle des produits élaborés frais a continué sa progression soit + 3,28 % en volume et + 3,36 % en valeur. Reste que ces chiffres cachent de nombreuses disparités. En viande de boucherie fraîche brute, les évolutions varient selon les espèces. Pour le bœuf : – 1,58 % en valeur et – 1,11 % en volume ; pour le veau : + 2,07 % en volume et + 2,83 % en valeur ; pour l’agneau – 8,75 % en volume et – 5,53 % en valeur et, pour le porc : -1,29 % en volume et – 2,06 % en valeur. “Ces chiffres, commente Frédérique Fillon, responsable Études et Merchandising Charal, s’expliquent par le fait que les consommateurs de viande fraîche brute tout en étant aussi nombreux ont baissé leur fréquence d’achat”. D’après Symphnony IRI Group, le nombre d’actes d’achats subit une lente érosion depuis plusieurs années. Il est passé de 18,7 en 2008 à 18,2 en 2009 puis 17,9 en 2010.
Pleine croissance des produits élaborés“En revanche, poursuit Frédérique Fillon, les produits de viande élaborés continuent à recruter de nouveaux consommateurs notamment parmi les jeunes et voient leur fréquence d’achat augmenter chaque année”. D’après Kantar WorldPanel, le taux de pénétration des produits élaborés (hors saucisses) est passé de 66,5 % en 2008 à 67,3 % en 2009 et 68,1 % en 2010. Mais, là encore, on note de grandes disparités de résultats. Selon le panel distributeurs Symphnony IRI Group, les grandes gagnantes 2010 de la catégorie (en valeur) sont les viandes cuisinées (+ 25,20 %), suivies par les snacks chauds (burgers, croque-monsieur, tartines, hot-dogs, kebabs, paninis) (+13,80 %). “Ces performances, estime Frédérique Fillon, responsable Études et Merchandising Charal, s’expliquent par le retour des acheteurs