C’est un des plus importants rayons du magasin. L’épicerie salée représente environ 15% des dépenses annuelles des ménages français en produits de grande consommation et produits frais libre-service (PGC-FLS), ainsi que 24% de l’univers PGC uniquement, soit un budget de 400?euros par an, l’équivalent de l’hygiène beauté?! (source: Kantar WorldPanel). “L’univers de l’épicerie salée en général se porte bien, avec une croissance, en valeur, de 1,6, alors que l’alimentaire n’est qu’à 1,1 au troisième trimestre 2013”, confirme Julia Burtin, Strategic Insight Manager chez Kantar WorldPanel. Le fond de rayon permet cette croissance car la promotion n’a presque pas progressé en un an (+0.2%), selon IRI. En ce qui concerne la MDD, le chiffre d’affaires qu’elle génère progresse moins que celui des marques nationales et c’est la promotion (-13.2%) qui impacte fortement sa croissance, toujours d’après IRI.
Des hauts et des basLe rayon se compose de différents secteurs de marchés avec des croissances assez inégales: féculents (évolution de 0,2 en valeur), aides à la cuisine salée (+3,1), produits apéritifs salés (+4,8), petfood (2), plats cuisinés (-5,9), conserves de légumes (1,5), aliments infantiles salés (-11,5), conserves de viandes (0,9) et conserves de poissons (4). Les secteurs montrent des dynamismes très inégaux. Dans le bas du tableau, les conserves de viandes, avec un taux de pénétration de 58,5 et des actes d’achat souvent occasionnels (4 dans l’année); les plats cuisinés dont le taux de pénétration de 89,5 et les 9,5 actes d’achat par an traduisent la méfiance du consommateur ou une déconsommation tout court au profit d’autres technologies. Autre pénétration faible avec 10,4, les aliments infantiles salés. Ils reflètent un changement de consommation vers une diversification alimentaire plus tardive et une sortie de marché plus rapide, vers 18 mois. Pour des raisons de conviction, la tendance du fait maison se fait également plus forte sur ce marché. Dans le haut du tableau, arrivent les conserves de poissons avec un taux de pénétration de 94,5 et sur lesquels plusieurs phénomènes sont à observer: des hausses de prix sont en lien avec une augmentation de la matière première sur certaines espèces et certaines innovations comme celle du Groupe Paul Paulet avec Petit Navire qui a récemment lancé ses pavés de poissons longue conservation sous vide. Petit zoom sur un segment très précis des féculents, les purées en flocons qui représente un marché de 17?470 tonnes pour 76?M€ de chiffre d’affaires et qui évolue à -1,3% en valeur (P13 2013) et 0,8% en volume. Mousline (73,6% de parts de marché), Vico