Le marché de l’Alimentation infantile est de nouveau en recul en 2019. En cause, la diminution du nombre des naissances qui impacte directement la catégorie, l’augmentation de l’allaitement maternel qui a une conséquence sur les laits 1er et 2e âge et le retour du fait maison pour le segment diversification alimentaire. Seuls le Bio et les laits de croissance en poudre performent.
Par Sandrine Panossian-Kahn
Les points forts
► Évolution Le marché est toujours en recul
► Nouvelle réglementation Ajout de DHA dans toutes les formules de lait infantile
► Tendance Bio et naturalité en croissance
Le marché de l’alimentation infantile est toujours en recul avec une évolution des ventes à -0,9 % en valeur et -5,8 % en volume (Source IRI – Total Babyfood hors UHT, Cumul Annuel Mobile à P132019 au 08/12/19, HM + SM + Drives). Pour un volume de ventes total de 161 millions de tonnes, soit un CA de 808 millions d’euros pour l’année 2019. Trois principales raisons expliquent la baisse du marché : tout d’abord la baisse de la natalité pour la 5e année consécutive (-0,7 % de naissances en 2019 vs 2018, Bilan démographique INSEE du 01/01/2020), l’augmentation de l’allaitement maternel (qui impacte les laits 1er et 2e âge) et, enfin, l’augmentation de la part du “fait maison” pour l’alimentation des bébés. Autant d’éléments qui impactent les différents segments du rayon alimentation infantile : les laits de croissance affichent une évolution de +3,8 % en valeur et de -3,1 % en volume (évolution valeur et volume 2019 vs 2018, données IRI à P13 2019), les goûters/desserts aux fruits et biscuits (+0,2 % en valeur et -5,6 % en volume), les plats principaux (-1 % en valeur et -4,9 % en volume), les laits 1 et 2 (-2,2 % en valeur et -7,9 % en volume) et les céréales petit-déjeuner (-12,2 % en valeur et -17,5 % en volume). “Dans ce contexte, seul le bio tire son épingle du jeu. Mais notons que la part de marché de l’offre bio (hors MDD), toujours en croissance jusque-là, est relativement stable à 19,2 % depuis le début de l’été 2019”, explique Stéphane Priou, responsable du service marketing chez Vitagermine (marque Babybio). L’année 2019 a également été marquée par une série d’événements comme les EGA (États généraux de l’alimentation), la hausse des prix corrélés en GMS conduisant à une forte hausse des ventes en pharmacie (+18,7 % en 2019), le retour de Lactalis sur le marché en GMS et en pharmacie, et la mise en place d’une nouvelle réglementation européenne sur les laits infantiles 1 et 2, imposant un quota plus élevé de DHA (acide gras essentiel de la famille des oméga 3) et entraînant, du même coup, un renouvellement des formules dès le 4e trimestre pour la majeure partie des industriels. Au niveau des intervenants, Blédina est leader avec 45,6 % de parts de marché en valeur, en décroissance de -2,6 %. La marque est suivie par Nestlé qui représente 27,3 % de PDM valeur, en baisse de -3,2 % et par Babybio avec 6 % de PDM valeur, en hausse de +9,6 %.
Laits infantiles, un rayon qui se valorise Au 5 janvier 2020, le total marché