Alors que la bio s’inscrit dans une habitude de consommation, les Français militent pour un engagement plus fort de la part des intervenants du marché. Avec une envie croissante de produits bio, certes, mais surtout d’origine locale.
Par Sidonie Wathier
Les points forts
► Tendances Le pouvoir du local
► Crise sanitaire Impact sur le vrac
► Communication Séduire les plus jeunes
Une croissance à deux chiffres, sur plusieurs années, reste exceptionnelle. Le jour où ces performances ne sont pas atteintes, le doute s’installe. Voilà une situation à laquelle les acteurs du marché de la bio sont actuellement confrontés. Sans jamais avoir pensé l’être. Toutefois, l’inquiétude est relative. En effet, la catégorie épicerie, la plus importante du marché, enregistre tout de même +4,1 % en valeur et +4 % en volume. Soit trois fois plus que le secteur du conventionnel. Le rayon frais laitier connaît une baisse de -2 % en valeur, tout comme le frais non laitier (-0,7 %), tandis que les surgelés et
les liquides affichent une hausse respective de +1,7 % et +9 %. Nous sommes encore loin de la stabilité annoncée par certains acteurs du marché. “Le marché de l’épicerie bio en GMS est en croissance de +15 % en 2 ans (CAM P8 2021 vs FY 2019 – Panel IRI). Depuis 2019, la pénétration du marché a augmenté de plus de 4 points, soit plus d’un million de nouveaux foyers recrutés”, remarque Laure Schmich, directrice marketing Bjorg. Sur les 12 derniers mois, les catégories de l’épicerie sucrée, en particulier les biscuits et les tablettes de chocolat, mais également les céréales de petit déjeuner et les boissons chaudes (thé, infusion, café) affichent de belles performances. En revanche, le marché de la panification et des plats cuisinés, après une année de forte croissance en 2020 en raison du contexte sanitaire, est actuellement en repli. Pendant la crise de la Covid, les consommateurs de conventionnel ont eu l’opportunité de tester des produits bio en raison de certaines ruptures en rayon sur leurs références préférées.
Démultiplier le nombre de références Si certaines catégories comptent parfois trop de produits, les consommateurs affichent leur appétence pour la nouveauté. Les lancements et extensions de gammes s’avèrent indispensables pour toute marque, qu’elle soit conventionnelle ou
historiquement positionnée sur le bio. Reste à privilégier un segment pour éviter de cannibaliser l’offre en rayon. Terres & Céréales