Dans un contexte d’hyper inflation, le marché de l’alimentation infantile résiste. Poste de dépense préservé par les parents, soucieux de la santé et de la qualité des repas de leurs enfants, le segment reste tiré par les marques nationales et le bio. Par Cécile Buffard
Malgré un nombre de naissances historiquement bas en France, l’alimentation infantile résiste en volume sur l’année 2022 (-0,9 % vs 2021) et progresse en valeur à +5,4 %. L’accélération de l’inflation, surtout via les marques nationales, doublée d’une réduction des investissements promotionnels sur le début d’année, contribue à cette croissance. « L’impact du prix et de la promotion viennent renforcer la tension sur les volumes induite par l’inflation. Une tension sur les volumes est déjà visible sur les 4 premiers mois de l’année (-6,5 %), en particulier sur les repas sucrés à -7,6 % et les laits de croissance à -9,5 % », observe Myriam Mokhtari, consultante au Pôle Business Intelligence de Circana. Tandis que les prix des produits à la consommation viennent d’être révisés à la hausse, avec une augmentation de 6,3 % en un an, selon l’Insee, les étiquettes continuent de flamber dans les supermarchés et le rayon bébé n’y échappe pas, alourdissant encore un peu plus les frais de nombreuses familles. « Si jusque-là le marché avait été relativement préservé de l’inflation, les niveaux de prix des produits d’alimentation infantile sont en nette augmentation depuis la mi-mars », ajoute l’experte. L’écart d’inflation avec les autres PGC se réduit drastiquement avec, à court terme, une inflation moins élevée de 3 points par rapport à celle constatée sur les PGC.