Le marché de l’alimentation infantile est en recul en 2021. En cause, la diminution du nombre des naissances qui impacte directement la catégorie, l’augmentation de l’allaitement maternel avec son impact sur l’achat des laits 1er et 2e âge et le retour du fait maison. Le bio, jusque-là performant, connaît également un ralentissement.
Par Sandrine Panossian-Kahn
Le marché de l’alimentation Infantile est en régression. En cause, “la baisse structurelle des naissances en France depuis de nombreuses années. Mais après deux ans de crise sanitaire, le spectre d’un ‘‘baby crash’’ a été évité et les naissances sont reparties à la hausse !”, constate Vincent Cariolle, responsable Marketing Candia. L’évolution volume du marché de l’alimentation infantile (tous circuits, tous produits) enregistre, ainsi, une baisse de -1,9 % en volume et de -0,7 % en valeur en 2021 versus 2020, selon IRI, à 795 M€ de CA en 2021 (-0,9 %, IRI CAM P1 2022). “Le lait infantile est en recul de -2,5 % et tire le marché vers le bas alors que le food progresse légèrement de +0,4 %”, indique Stéphane Priou, directeur marketing de Vitagermine (marque Babybio). La pénétration reste stable à 88,2 % en 2021 (-0,2 pt vs 2020) mais est impactée par une diminution des quantités achetées par foyer. Au niveau des intervenants, Blédina est leader avec une PDM de 45,6 % en volume sur 2021 (-1,4 point vs 2020) et une PDM valeur de 41,6 % (-0,7 points vs 2020). La marque est suivie par Nestlé qui représente 25,5 % de PDM valeur et Babybio avec 6,2 % de PDM valeur.
Laits infantiles en décroissance
Le marché du lait infantile pèse 509 M€ dont les 2/3 sont réalisés en GMS (342 M€). Le 1/3 restant (167 M€), réalisé en pharmacie, est en recul de -33 % (données IRI à CAM P2 2021 HMSM+E Co & Pharma Trend Micro CAM fin février 2021). En France, le taux d’allaitement avoisine les 70 %. Les femmes allaitent jusqu’aux 6 mois