Après de longues années de croissance soutenue et régulière, le marché de la nutrition infantile présente aujourd’hui les signes d’un ralentissement sans précédent. Estimé à 1,2 Md€, le marché s’inscrit dans une tendance baissière: après un recul de 4% en 2012, il est toujours en retrait en 2013. “Tout ce qui concerne l’enfant n’est pas très en forme”, résume Fabienne Budria, directrice marketing de Candia (Sodiaal). Le ton est donné. Une situation due à la baisse de la natalité depuis quelques années et au retour du fait maison. “La natalité a une incidence non négligeable sur le marché du lait infantile, mais également sur l’ensemble des catégories spécifiques à l’enfant de 0 à 3 ans”, précise-t-elle. Selon les chiffres de l’INSEE, l’on compte 10?000 naissances de moins entre2012 et2013. Après un gros pic de + 10?000 naissances entre2009 et2010, il y a eu 3?000 enfants de moins entre2011 et2012 et 9?000 enfants de moins entre2010 et2011. “Ainsi, selon les chiffres IRI CAM P13, les soins et hygiène du bébé sont en baisse de -2% en volume et de -2% en valeur, l’alimentation bébé de -6% en volume et de -6% en valeur, les changes culottes de -5% en volume et de -2% en valeur et le lait de -3% en volume et de -6% en valeur”, ajoute Fabienne Brudria. Une analyse toutefois nuancée par Ludovic Aujogue, directeur marketing sur le lait infantile chez Nestlé, qui constate, pour sa part, que “le nombre de naissance est relativement stable sur un cumul annuel de mars2013 à mars2014 puisqu’il ne baisse que de -0,1%. Par ailleurs, si l’on regarde le cumul à date de janvier à fin mars2014, il y a eu une hausse de +2,6% des naissances. Les chiffres du marché suivent cette tendance puisqu’ils ne sont pas très bons sur l’année mais sont meilleurs sur le cumul à date”. Par ailleurs, le cabinet Deloitte souligne, dans une étude datée de juin2013, que le marché subit également les effets d’une conjoncture économique française défavorable. Avec la crise, les parents, dont on disait qu’ils dépensaient sans compter pour leurs bébés, sont devenus plus sensibles aux prix et effectuent des arbitrages de consommation dommageables pour le secteur de l
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