Alors que la déconsommation de bio se confirme, les acteurs de la filière se mobilisent pour dynamiser le marché. Leur leitmotiv ? Mettre en avant les bénéfices des produits. Par Sidonie Wathier
A retenir: un taux de pénétration de 90%; des acteurs qui misent sur la pédagogie
C’est une première. Alors que le marché de la bio en GMS enregistre une croissance exponentielle depuis des années, 2021 connaît une baisse, voire une stagnation des ventes. Le chiffre d’affaires total bio atteint 5,2 milliards d’euros. Si le rayon épicerie, salée et sucrée, s’en sort, les univers de la crèmerie et de l’ultra frais sont à la peine. Une situation inédite à laquelle les intervenants doivent faire face et surtout, agir. “Le marché entre dans une phase de consolidation. Nous sentons chez nos clients des remises en question importantes, nous entendons parler d’une sur-linéarisation du rayon bio”, remarque Guillaume Hannebicque, directeur des marques alimentaires chez Léa Nature. Aujourd’hui, 8 % des linéaires de la GMS sont occupés par des produits bio alors qu’ils ne réalisent que 5 % des ventes. “Ces arbitrages ne sont pas en faveur de l’alimentaire. Nous sentons qu’ils s’effectuent davantage en faveur des loisirs et du tourisme”, constate Daniel Tirat, président d’Organic Alliance. Un tel ralentissement entraîne une rationalisation de l’offre bio dans certaines enseignes. Selon une étude Nielsen IQ, le nombre moyen de références bio a diminué de 5 %, passant de 523 début 2021 à 497 début 2022. Il arrive même que ces dernières se réorganisent pour répartir la bio sur plusieurs portefeuilles au sein de leur service marketing.
Un contexte particulier
Cette évolution intervient dans un contexte économique particulier. Après