Gourmands les Français? Si l’on s’en réfère aux bons résultats des rayons confiserie et gâteaux, il semblerait que les consommateurs, malgré la crise, continuent toujours à se faire plaisir. Une situation d’autant plus paradoxale que les préoccupations de bien-être et de bien manger se concrétise sur d’autres catégories. Il n’empêche. La confiserie de poche (178,4?M€ de chiffre d’affaires, +1,6%) va bien, ainsi que celle du linéaire (539,2 M€ de chiffre d’affaires, +2%) – (source Iri Symphony CAM fin juillet2012) –. Quant aux gums (420?M€ de chiffre d’affaires environ), elles poursuivent leur décroissance amorcée il y a trois ans. En confiserie linéaire, les MDD ne sont pas très perfo rmantes et, sur le devant des caisses, elles sont inexistantes. C’est un marché d’impulsion et 70% de la croissance revient aux innovations et au renforcement de la promotion. Rayon biscuits sucrés, la tendance est sensiblement la même avec une croissance du chiffre d’affaires qui atteint plus de 1,5 Md€ (+2,3% en valeur et -0,2% en volume). 97% des foyers achètent un biscuit au moins une fois par an, et malgré cette maturité, l’univers des biscuits conserve une certaine dynamique. “La croissance est saine, car équilibrée, la promotion s’autonourrissant du fonds de rayon”, remarque Nicolas Gauchard, responsable marketing United Biscuits France. “9 segments sur 10 sont en croissance quelle que soit la cible des gourmands: enfants, adultes, famille”. Et comme pour la confiserie, le biscuit est, avant tout, une source de plaisir. Il est donc indispensable pour les enseignes de proposer du choix.Du côté des intervenants, l’élargissement des gammes et l’innovation s’imposent tout naturellement. “Il faut que ce soit vraiment nouveau et pas seulement une recette de plus”, commente Olivier Demeunynck, directeur marketing Solinest. “Nous allons chercher des innovations fondamentales afin d’enrichir le positionnement d’une marque”, ajoute Donatienne Du Vignau, directrice communication de Wrigley. Parallèlement à l’innovation, la promotion permet aussi de développer les catégories. En effet, selon Nicolas Gauchard, “la promotion est un levier de dynamique essentiel et qui se vérifie depuis trois ans, expliquant 60% de la contribution à la croissance sur cette période”. Et, tandis que les marques nationales rassurent le consommateur, les MDD continuent à perdre des volumes malgré une hausse de leurs références, surtout au rayon biscuits.
Gum: le retour des basiquesAlors que 70% des ventes de chewing-gums se font devant les caisses, la catégorie est très impactée par la crise depuis le début de l’année (371,1?M€ de chiffre d’affaires, -4,8%). “Ce produit plaisir n’est pas sur la liste des courses, rappelle Donatienne Du Vignau, directrice communication de Wrigley, et lorsque l’on fait attention à son budget, on s’en passe”. Pour justifier le recul de la catégorie, la plupart des intervenants évoquent, également, le manque de clarté du rayon, le nombre de références – une centaine – étant trop important. En effet, entre2004 et2010, le marché a connu de nombreux lancements, sur les formats et les textures. Dans un tel contexte, rien d’étonnant à ce qu’ils se recentrent sur les parfums