Le marché des produits de fin d’année a connu une année 2019 en demi-teinte. Si elle s’est révélée plutôt positive pour le saumon fumé, elle s’est montrée plus nuancée pour le foie gras. Un constat qui s’est confirmé début 2020 marqué par la crise sanitaire. Pour autant, les fabricants préparent la fin d’année avec sérénité et misent sur les valeurs sûres de leurs offres afin de répondre au mieux au besoin de réassurance exprimé par les consommateurs.
Par Sandrine Panossian-Kahn
Selon les données du Cifog (Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras), 2019 n’a pas été une bonne année pour le foie gras qui a connu un recul de -10 % de ses ventes en volume et de -5 % en valeur. Des résultats confirmés par IRI qui note une décroissance de -2 % en unité de vente sur le total festif 2019 et une baisse de -11 % sur le foie gras, un marché d’environ 3 000 tonnes. En cause, le recul des ménages acheteurs pour la première fois. Selon Patricia Houdebert, directrice Marketing et Communication de Feyel, la première explication vient de l’impact de la loi Egalim, effective depuis le début de l’année, et qui impose deux restrictions : ne pas mettre en promotion plus de 25 % du volume annuel de la catégorie, alors que pour le foie gras, le volume promotionnel se situe plutôt autour des 60-70 % ; et limiter (34 % du prix de vente au consommateur) les opérations promotionnelles. “À l’inverse, nous avons relevé des signaux positifs pour la marque Labeyrie qui a fait une saison 2019 en croissance : avec une part de marché valeur de 22,7 % au global du foie