1 237 milliards d’euros. C’est le chiffre d’affaires perdu par la grande distribution, lié aux ruptures en 2018, révèle le baromètre ECR-IRI.
L’année 2018 est à nouveau une mauvaise année du point de vue des ruptures en linéaire : les taux de rupture, en observations comme en valeur, ont augmenté par rapport à l’an dernier dans toutes les enseignes. Un tiers des catégories ont vu leur taux de rupture s’améliorer, sur une base de taux déjà faible, quand un autre tiers ne parvient toujours pas à endiguer un taux élevé. On été recensées l’an dernier 7,2% de ruptures complètes PGC-FLS, en hausse de + 0,1 par rapport à 2017.
Le taux de rupture moyen varie dans l’année entre 6,5% et 7,7%, les deux pics majeurs étant observés en P1 et P8, qui plus est avec une forte hausse par rapport à 2017. Seule la P12 est en forte baisse par rapport à 2017 mais avec un taux encore élevé à 7,3%.
L’évolution depuis 2014 montre une détérioration continue du taux de rupture, avec des niveaux historiquement élevés sur toutes les périodes hormis la P12 qui était exceptionnellement forte en 2017 avec la crise du beurre.
L’Institut du Commerce et Iri ne retiennent pas d’impact flagrant des « gilets jaunes » sur la fin de l’année. Il n’y a pas d’enseignements généraux mais une analyse plus détaillée indique des impacts différents par circuits (problème d’approvisionnement avec chute des ventes en hyper compensées par les supermarchés et la proximité), et par région (taux plus importants dans le Sud notamment).
Les évolutions par catégorie et enseignes
Les taux de ruptures restent fortement différenciés selon les catégories, avec des écarts moyens du simple au double entre les catégories les moins « rupturistes » et les catégories les plus « rupturistes ». Plus des deux tiers des catégories ont vu leur taux augmenter de +0,4 en moyenne en 2018, les autres catégories ayant vu leur taux diminuer de -0,1 en moyenne.
Le classement anonyme des 8 enseignes dans le baromètre n’évolue pas entre 2017 et 2018. Toutes les enseignes ont vu leur taux de rupture augmenter de 0,1 pt en moyenne, sauf pour l’enseigne la plus rupturiste, qui voit son taux de rupture s’accentuer encore plus fortement en 2018 (+0,6 pt).