Elle continue de grimper. L’augmentation des prix alimentaires se poursuit, selon l’association de consommateurs CLCV. Les relevés de prix opérés sur 28 produits alimentaires dit "de marque nationale", révèlent une hausse de 2,2% entre avril 2011 et avril 2012, plus marquée dans les supermarchés que dans les hypermarchés (+5% contre 1,4%). Le prix du café, par exemple, a bondi de 12% à 17% en un an. Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat, la CLCV rappelle pourtant qu’ "il est essentiel d’éviter tout dérapage des prix de l’alimentation qui pèsent lourd dans le budget des ménages les plus modestes" et demande "une plus grande transparence sur la formation des prix".
Plus de transparence
Si l’association se félicite de la publication par la Fédération de la grande distribution (FCD) des marges nettes de ses membres (1,4% en moyenne), elle invite toutefois Intermarché et Leclerc, qui n’en font pas partie, à en faire de même et précise que les chiffres publiés par la FCD "doivent encore faire l’objet d’une analyse approfondie et d’un débat contradictoire au sein de l’Observatoire des prix et des marges qui devra, si nécessaire, s’adjoindre un expertise en matière de normes comptables pour évaluer la facilité de ces données". Une recommandation qui intervient au moment où la DGCCRF publie une enquête sur les erreurs de prix observées en magasin et selon laquelle ces anomalies concernaient 54% des établissements contrôlés.
Booster la concurrence
Pour lutter contre la hausse des prix alimentaires, la CLCV appelle, en outre, les pouvoirs publics à stimuler la concurrence entre les enseignes de la grande distribution, tout particulièrement au niveau local. "On estime que les enseignes sont en position dominante dans près de 50% des zones de chalandise", note l’association qui déplore un contexte "évidemment défavorable aux consommateurs". Dans ce sens, l’Autorité de la Concurrence devrait, d’ailleurs, examiner de près l’impact du rachat récent de Monoprix par Casino. Le groupe occupe, de fait, une position dominante à Paris, où il représente 61,7% du marché, en parts de surfaces de vente et jusqu’à 66% de chiffre d’affaires.
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