Hasard de calendrier, c’est ce même jeudi 12 juillet qu’ont choisi Leclerc et Carrefour pour présenter leurs résultats semestriels. A quelques heures près, les chiffres sont tombés : Carrefour accuse un repli de 0,3% de son chiffre d’affaires au premier semestre 2012 quand Leclerc affiche 8,3% de croissance sur la même période. Et avec un résultat de 15,2 Mds€ (hors carburant) et une part de marché en hausse de 0,8% selon KantarPanel, Leclerc talonne désormais Carrefour. Un rival auquel Michel Edouard Leclerc, le président des centres E.Leclerc, a d’ailleurs, souvent fait allusion, tout au long de sa conférence de presse. Signe que ravir la première place à Carrefour, d’ici à 2015, reste bien l’objectif principal du distributeur.
Cap sur l’hyper
Premier angle d’attaque, plutôt que de "ré-enchanter l’hypermarché", le président des centres E. Leclerc parle de "redynamiser" ses magasins :"j’ai la certitude qu’il faut réinvestir plus intensément sur l’offre en hypermarchés car c’est sur ce format que nous pouvons apportez le plus", annonce-t-il. Une diversification dans le non-alimentaire et le multicanal qui s’accompagne d’une refonte de l’offre alimentaire, notamment en fruits et légumes, dans le but de devenir "une vraie alternative aux métiers", producteurs et magasins de bouche. "Nous voulons offrir aux consommateurs plus de choix et d’univers de consommation", ajoute Michel-Edouard Leclerc. Et pour cause : si les performances des produits de grande consommation frais tirent l’ensemble vers le haut avec 10,6% de croissance au premier semestre, le secteur non-alimentaire reste, lui, à la peine, à -6% (-2% pour le textile).
Stratégie prix
Une stratégie qui permet, également, au distributeur, de préserver son activité hypermarché de toute cannibalisation par les 209 drive qui représentent, aujourd’hui, 23 % de la croissance et 38% des parts de marché de l’enseigne. Cette progression ne doit, toutefois, pas selon Michel-Edouard Leclerc, faire oublier les autres leviers :"50% de notre croissance vient de notre croissance interne" souligne ce dernier qui espère atteindre le niveau historique des 7% de croissance pour l’année 2012. Des perspectives optimistes, dans un contexte économique incertain, qui ne semble pas inquiéter le président de Leclerc :" Sur un an, nous avons limité l’inflation à 1,29% alors qu’elle s’élève à 1,53% pour l’ensemble de la GMS ", calcule-t-il, réaffirmant, ainsi le positionnement prix sur lequel il a bâti sa réputation de "défenseur des prix bas". Et avec un panier moyen, à 57,8€, en hausse de 2% par rapport 2009, E.Leclerc continue de proposer des prix 4% à 5% inférieurs à ceux de ses concurrents.
Articles liés
Aucun article lié