Présent au salon NetExplo qui s’est déroulé du 14 au 15 février 2013, Zéro Gâchis a été lancé à Brest, en 2012, par deux frères plein d’avenir. Il s’agit du premier site internet permettant aux consommateurs de localiser, dans les grandes surfaces, près de chez eux, les réductions sur les produits bientôt périmés. Une idée à double effet. Le client renforce son pouvoir d’achat et accède à une nourriture variée. L’enseigne vend ce qu’auparavant elle jetait. Donc elle augmente son chiffre d’affaires. Il lui suffit de communiquer le listing des produits qui partent en casse. Les produits sont ensuite mis en rayons et signalés par des affiches Zéro Gâchis. Révolutionnaire ? Pour le Leclerc de Brest oui ! En 10 semaines, il a divisé son taux d’invendus par deux. Un chiffre qu’il pensait pouvoir atteindre en 5 ans. “750 000 tonnes de produits frais invendus chaque année. C’est ce constat alarmant qui nous a encouragé à créer Zéro Gâchis, explique Christophe Menez, le directeur général du site. Et c’est une source de motivation de voir que les distributeurs veulent être présents sur notre site” ajoute-t-il. Leclerc va plus loin dans cette démarche en s’adressant à ses fournisseurs. La réglementation exige que les produits laitiers soient conservés jusqu’à 21 jours en magasins. A 17 jours de cette période, les fournisseurs commencent à brader leurs prix. Leclerc a décidé d’enregistrer tous ces produits sur zéro gâchis. “ A notre petit niveau on arrive aussi à réduire le gaspillage des fournisseurs”, se félicite le fondateur du site, Pierre- Adrien Menez. Intermarché et Super U de Brest ont également rejoint le site.
Les zéros gâcheurs veillent
Zéro Gâchis a créé sa page Facebook où les consommateurs témoignent. Et parfois encouragent leurs magasins à s’inscrire sur le portail. C’est toute une mentalité de consommation qui est amenée à évoluer. Selon Paul-Adrien Menez, ce qu’il faut inculquer c’est l’achat responsable.” Lorsque je fais mon marché, je prends le légume abîmé. Je sais qu’il est bon mais que personne ne va l’acheter. Aussi, le consommateur ne doit pas être une personne pour qui les fins de mois sont difficiles. Mais un consommateur citoyen”. Cet aspect pédagogique tend à se développer en fédérant les internautes sur le site Zéro Gâchis. Et aussi autour de son Super Héros, le Zéro Gâcheur, qui informera les consommateurs sur les bons gestes à adopter. Dans les mois à venir, Zéro Gâchis veut se déployer dans l’Hexagone avant de se tourner vers l‘internaltional “ On a pris contact avec le Canada, les Etats-Unis, l’Afrique, la Nouvelle Zélande, l’Italie. Le gaspillage alimentaire est un enjeu mondial. C’est une prise de conscience. Et il était temps que ca intéresse”, conclut Paul-Adrien Menez. A.L
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