"Stop pub". Cet autocollant lancé en 2005 par le ministère de l’Ecologie, n’est plus un phénomène épisodique. 18% des Français l’ont collé sur leur boîte aux lettres pour manifester leur refus de recevoir des catalogues et des prospectus. 14% envisagent eux aussi de l’apposer, regroupant ainsi 32% de personnes réfractaires à la publicité papier. Les seniors sont contre à 38%. Et les jeunes entre 18 et 24 ans, davantage connectés, désapprouvent à 46%. Les partisans de cet autocollant sont des citadins résidant dans des grandes villes et dans des habitats collectifs. En région parisienne, 38% des habitants envisagent ou apposent déjà un autocollant « stop pub » sur leur boîte aux lettres, un chiffre qui s’élève même à 52% chez les habitants de Paris intra-muros. C’est ce qu’indique le sondage réalisé par Bonial et OpinionWay sur un échantillon de 5100 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus entre le 26 juin et le 15 juillet dernier. Alors que ce média reste une arme de communication massive pour les distributeurs, 63% de la population reçoit de la publicité non adressée au moins une fois par semaine. Ils sont 46% en région Ile-de-France. 37% des sondés indiquent recevoir des publicités moins d’une fois par semaine, dont 12% toutes les deux à trois semaines. Et 7% environ une fois par mois. La moitié des 18-34 ans ne reçoivent pas de publicités anonymes de façon hebdomadaire, contre 28% des 50-64 ans. Aussi, les Français vivant dans des maisons individuelles (34%) sont moins nombreux que les habitants de logements collectifs (47%) à ne pas recevoir les prospectus chaque semaine. Ils seraient 58% à Paris intra-muros, contre 29% des habitants des communes rurales. L’accès aux boîtes aux lettres et la configuration des espaces collectifs peuvent avoir un impact sur la « distribuabilité » de ce type de courrier, indique le sondage.
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