À l’issue de la réunion entre les distributeurs et le gouvernement à Matignon, lundi 8 février, portant sur la crise agricole actuelle, le groupement des Mousquetaires s’est fendu d’un communiqué énonçants les pistes de sortie de crise avancées par Thierry Cotillard, président d’Intermarché et de Netto, lors de cette réunion.
Pour ce dernier, les distributeurs ne sont pas responsables de la crise agricole. "Cette crise résulte d’une crise de marché dont les origines sont européennes et mondiales", explique-t-il. Le marché du lait souffre d’un excédent d’offre, ce qui impacte mécaniquement le marché de la viande bovine. L’embargo russe et la demande chinoise au ralenti pèsent sur le cours du porc. Quant aux aviculteurs, ils font face à la menace de la grippe aviaire. Le marché des céréales est actuellement touché par une baisse des cours sans précédent. À ces problèmes, s’ajoute la complexité règlementaire imposée par Bruxelles.
Dans ce contexte, Les Mousquetaires proposent trois solutions :
Renforcer, d’une part, la contractualisation pour permettre de sécuriser les débouchés des éleveurs et agriculteurs et les approvisionnements des distributeurs et industriels. Sur le porc, le Groupement a notamment pour projet d’établir une contractualisation basée sur le prix de revient des éleveurs, leur assurant une rémunération plus juste.
Organiser, d’autre part, une grande conférence annuelle, sur le modèle de la conférence sociale. Il s’agirait de créer un cadre permanent de discussions, sous l’égide des pouvoirs publics, une fois par an, entre tous les acteurs de la filière agricole. Y seraient discutées les modalités de détermination des prix dans le cadre de la contractualisation, des chantiers de développement et de la mise en valeur des productions.
Enfin, s’engager dans un étiquetage systématique de l’origine géographique des produits carnés et privilégier implicitement les viandes françaises.
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