Intervenant en tant que grand témoin lors de l’Université d’été de GS1, Serge Tisseron, psychiatre, docteur en psychologie et membre de l’Académie des technologies, apporte un éclairage distancié sur les interactions entre machines autonomes et humains, dont il faut, dès aujourd’hui, mesurer les impacts sur nos représentations afin d’en évaluer les conséquences sur nos comportements. Qu’est-ce qu’un robot? D’abord, le caractère anthropomorphe n’est pas nécessaire à sa définition. C’est une machine qui réunit trois composantes en interaction: recueillir des données (capteurs), les interpréter et prendre une décision (programmes) et l’accomplir (organes moteurs). À cela s’ajoutent des capacités d’apprentissage par renforcement, par imitation, par apprentissage profond (deep learning) et par connexion avec d’autres robots. Au-delà, on peut aussi imaginer l’émergence d’une empathie artificielle qui identifie les émotions humaines. “Il est prévu qu’en 2020, les véhicules Ford soient équipés d’une IA qui interpelle le conducteur: en mesurant son taux d’alcoolémie, en repérant la fatigue sur son visage, en lui rappelant sa
