SmartPixels

Créée en 2015, la start-up SmartPixels a commencé par développer des solutions destinées à aider tous les industriels qui travaillent sur prototype avant de concevoir un produit . Son savoir-faire? Utiliser les objets comme surface de projection et recréer des textures, couleurs et images, en réalité augmentée. Très vite sollicitée (et intéressée) par le retail pour la digitalisation des points de vente, l’entreprise a finalement mis sa technologie au service de l’expérience en magasin. Associée à des marques de luxe (Berlutti, Dior, Moët Henessy) ou à l’univers marketing puissant (Nike), SmartPixels s’est lancé le défi de relier les mondes virtuels et réels. En 2017, la start-up a collaboré au concept Nike-ID, qui consiste à personnaliser les sneakers directement en magasin. Yan Quentin, business developer et project manager de SmartPixels nous en dit plus long sur cette nouvelle technologie… À quoi sert le projection - mapping? Les retailers utilisent notre technologie quand ils proposent une offre de personnalisation sur leur point de vente. Ils peuvent alors montrer des produits qui n’existent pas encore, tels que des chaussures ou des sacs que les consommateurs customisent de façon virtuelle grâce à un système d’interaction qui ne se limite pas aux tablettes mais peut également passer par la RFID. Gadget ou véritable outil? D’un œil extérieur, on pourrait apparaître comme un objet de décoration mais c’est loin d’être le cas?! Notre but est d’obtenir les données sur les préférences des clients et de les retourner ensuite à la marque. Un second cas d’usage est, par exemple, la profondeur de gamme. Lorsqu’une marque a un produit phare dans des déclinaisons variées, cela leur permet de réaliser un A/B testing en direct. Il est même possible de mettre un quizz à la portée des clients sur les prochaines collections pour savoir quels modèles leur plairaient le plus. Ces données vont orienter la production de tel produit dans tel pays. Pourquoi délaisser les écrans classiques? On accroche mieux le regard en évitant la télévision. Une troisième fonction de notre technologie est, ainsi, de se servir de produits iconiques – les bouteilles de vin ou de parfum s’y prêtent tout particulièrement – comme supports de communication. On va projeter des vidéos et de la publicité conçue par la marque sur leur surface. Moins glamour mais efficace dans son cas, Carrefour nous avait demandé de mapper du contenu sur un tee-shirt servant d’écran pour indiquer aux gens que le service Mydesign existait dans l’un de ses magasins. Comment les retailers s’acclimatent-ils aux technologies innovantes? Il très rare qu’un client ait un vrai projet en tête. La plupart sont souvent dans une démarche de digitalisation de leur point de vente mais ils ont besoin de cas concret. Nous devons leur montrer un storyboard et identifier les produits et les espaces à exploiter. Une fois cela défini, nous entrons dans une phase de Proof of Concept (POC) où l’idée est testée en magasin pendant 6 mois. À l’issue de cette période, on décide de conserver l’équipement ou non. Certaines marques sont plus frileuses que d’autres face aux nouvelles technologies. Mais une chose est sûre: aucune ne veut avoir la même innovation que les autres?! Ton rêve le plus fou… Développer des bornes autonomes sur lesquelles n’importe qui pourrait commander un produit, le personnaliser en réalité augmentée, sans avoir à entrer dans le magasin. Et plus encore: si aujourd’hui nous faisons le pont entre online et le offline dans le point de vente, notre ambition est, ensuite, d’implanter ces bornes interactives dans des environnements moins sécurisés, comme un skatepark où l’on pourrait customiser ses Vans en réalité augmentée.

SmartPixels

#Start-Up n°?1