Vous avez créé le segment des sels d’origine il y a quelques années, ce qui a suscité quelques convoitises… L’histoire du sel de Guérande est loin d’être linéaire…Ronan Loison. Globalement, nous avons subi deux grandes vagues qui nous ont obligés à nous battre et à innover. Très schématiquement, pour refaire 2000 ans d’histoire en quelques minutes… On récoltait déjà du sel sur la presqu’île dès l’âge de fer. Mais l’histoire prend véritablement corps avec les moines de l’Abbaye de Landévennec. En 945, ils créent le prieuré de Batz, étudient les marées, le vent, le soleil et tracent les premiers plans des salines dont les contours ont, finalement, peu évolué depuis. Guérande devient une ville prospère, au croisement des premières routes commerciales d’Europe. Plus récemment, deux innovations technologiques viennent positionner le sel à un niveau beaucoup moins stratégique dans l’économie: l’arrivée de la conserve, puis du réfrigérateur. Et dans les années 70, un projet immobilier vise à raser les marais salants de Guérande pour installer une marina dans la baie. C’est, pour ainsi, dire, la première vague. Nous sommes dans les années “flower power”. Des producteurs se battent pour stopper le projet et relancent le sel de Guérande par le biais d’un groupement qui deviendra coopérative. Ensuite, jusqu’au début des années 2000, le sel de Guérande réussit à acquérir une certaine notoriété, notamment grâce à la marque Le Guérandais, mais aussi avec la diffusion des premières MDD orientées terroir, comme Reflets de France, qui a permis au sel de Guérande d’être distribué de façon large.La
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