Rendre le quinoa sexy: c’est le défi à relever pour les marques qui proposent une offre végétarienne. Réputés austères, les produits végétariens cherchent à se refaire une beauté, d’autant qu’ils s’installent dans les rayons des hypermarchés. “Longtemps, on a réservé les produits au soja aux gens malades, allergiques ou astreints à des régimes particuliers”, observe Gwenaëlle Le Garrec, responsable marketing de Triballat. Grâce à sa marque Sojasun, l’entreprise a introduit le soja en GMS, il y a plus de 25 ans. Son mantra: l’alternance alimentaire, plutôt que la substitution. Une façon de s’ouvrir à un plus large public que la seule population vegan (végétalienne). Plus attrayants et plus gourmands, les produits Sojasun ont, au fil du temps, intégré la dimension plaisir avec une quinzaine de déclinaisons aux fruits (mangue, framboise-passion, abricot-goyave). Avec sa gamme de steacks au fromage (sarrasin-comté), la marque ose même sacrifier (un peu) ses clients vegan à l’accessibilité.
Ghetto végétarienComme beaucoup de marques végétariennes, qui plus est lorsqu’il s’agit de nouveaux entrants, Sojasun cherche à sortir du ghetto végétarien pour s’octroyer de nouvelles parts de marché. La nouvelle coqueluche des directeurs marketing? Les flexitariens. Un mot fourre-tout regroupant tous les gens qui déclarent vaguement vouloir, un jour, manger moins de viande. Cette catégorie aux contours flous laisse une belle marge de manœuvre