Avec ou sans sucre? Plutôt avec. En effet, selon l’enquête Collective du sucre-Opinion Way, réalisée en octobre2013, les Français associent l’ingrédient à des valeurs positives telles que le plaisir (91%), le goût (92%) ou encore l’énergie (89%). De plus, ils sont 87% à estimer que le sucre est bon pour le moral et qu’il véhicule une image d’authenticité (74% des sondés). La croissance, et ce, sur l’ensemble des segments, est logiquement là. La catégorie enregistre ainsi une hausse des ventes de +2,3% en valeur pour un chiffre d’affaires de 439,8millions d’euros et +3,5% en volume (Source IRI CAM P52014). “Le sucre redevient rassurant, c’est un produit simple. Le consommateur revient à un produit moins transformé”, confirme Matthieu Simonin, directeur marketing adjoint CristalCo. Cette année se distingue également par une baisse des prix sur le segment des morceaux et des poudres en kg. Avec une réduction d’environ 0,20 centime sur les marques nationales et de 0,05 centime sur les MDD, le marché a perdu environ 9,5millions de chiffre d’affaires, heureusement compensé par les sucres spécialisés et les gélifiants. Mais le consommateur, dans ce contexte économique, n’hésite plus à glisser dans son panier des produits de marques nationales. Dans l’ensemble, on note le recul du sucre en morceaux, leur nombre d’acheteurs ayant diminué. Et, les plus jeunes, qui boivent moins de café et de boissons chaudes, sont plus friands de sucre en poudre. Parallèlement, les ventes d’édulcorants et de substituts de sucre reculent fortement, avec une baisse de -5,9% en valeur pour un chiffre d’affaires de 91,8millions d’euros et -5,4% en volume. Cette baisse marque le désamour des Français pour les références les plus artificielles: -10,8% en valeur sur les édulcorants de synthèse et -14,2% en valeur sur les sucres allégés de synthèse. Les références naturelles affichent une stabilité des ventes (+0,6% en valeur et +0,3% en volume). “La stevia réussit à attirer ceux qui ne consomment plus d’édulcorants”, indique Matthieu Simonin.
Miser sur les sucres spéciaux Poursuivant sa croissance (+3,5% en valeur et +1,5% en volume), ce segment bénéficie notamment de l’engouement, depuis quelques années, pour la pâtisserie maison. Cette hausse, y compris sur le sucre glace, correspond au boom de la cuisine. À l’image de la multiplication des livres de recettes dans les librairies, le nombre d’émissions TV et radio spécialisées. “L’effort de la valorisation des marques nationales payent”, explique Marc de Forsanz, directeur marketing Saint Louis. La marque, leader sur les sucres spéciaux, obtient une part de marché de 32,8% en valeur et