En 2006, vous rachetez les Laboratoires Serval avec trois actionnaires. Comment avez-vous redéfini le positionnement de l’entreprise? Frédéric Grange. En tant que PME et pour faire face aux grandes marques nationales, nous avons renforcé notre stratégie d’innovation. À l’époque de la reprise des Laboratoires Serval et jusqu’en 2008, nous avons investi sur plusieurs catégories du marché de la cosmétique bio. Nous sommes devenus la première marque à commercialiser des produits solaires bio. Mais depuis quelques mois, nous privilégions les innovations sur le segment du naturel. Au-delà de la différence sémantique, nous nous sommes rendus compte que, contrairement au bio qui est en phase de consolidation, le naturel est un marché très porteur. Actuellement, le bio représente 30% dans notre portefeuille produits, tandis que les produits naturels couvrent 60% de nos gammes.
Dans le processus de fabrication, quelles sont les différences entre les produits de cosmétique bio et naturels?Le bio est soumis à une charte précise définie par l’association professionnelle Cosmebio sur l’utilisation des matières premières et des processus de fabrication. En résumé, les produits bio sont composés d’un minimum de 95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle sur le produit fini et, surtout, ils doivent être formulés à partir de 10% d’ingrédients provenant de l’agriculture biologique. En conséquence, ce pourcentage de végétal restreint la liste des ingrédients avec lesquels nous pouvons travailler. De plus, la cosmétique bio répond à