“Oeil qui rit, œil qui pleure”. C’est ainsi que Pierre Filaudeau, directeur marketing de Rians caractérise le marché de l’ultra frais. D’un côté la naturalité et le plaisir qui fonctionnent bien et, de l’autre, une offre fonctionnelle aux promesses de santé ou d’allégement qui régresse. “Les Français auraient plutôt tendance à consommer moins mais mieux”, fait-il remarquer. Poussif mais réactif, le marché de l’ultra frais évolue de manière contrastée. Et, de fait, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il a baissé de 0,4% en valeur en 2013, soit un manque à gagner de 17,4 M € tout de même. D’un côté, les produits gourmands et naturels font leur beurre tandis que les produits fonctionnels ou allégés sont à la peine.
Un contexte difficile“Alors que les PGC arrivent à tirer leur croissance grâce à une valorisation des mix-produits, l’ultra frais, lui, navigue à contre-courant”, souligne Marie-Hélène Abry, directrice du développement des ventes chez Lactalis Nestlé Ultra Frais. Côté segment, les produits dits de santé continuent leur chemin de croix, tout comme l’allégé qui n’arrive pas encore à s’adapter aux nouvelles attentes des Français. En revanche, certaines familles se portent bien, comme les desserts gourmands, les produits aux fruits, le segment des enfants et celui des compotes. Le marché, qui a connu une croissance soutenue dans les années 80-90, semble être à un tournant. Le fond de rayon lui-même