Une tradition en perdition??

Même si 1 foyer sur 5 en consomme, la bûche de Noël n’a plus vraiment la côte. “La saison bûche représente 46% des ventes en valeur qui sont réalisées pour les produits de fin d’année sur la période P13 2012 à P1 2013”, témoigne Capucine Duchesne, chef de marque glaces chez Unilever. Et les 54% restants sont réparties sur les segments des bacs de glaces, des pots ou encore de la confiserie. Une tendance qui s’accentue au fil des années. “L’année dernière, c’était du 50/50 et l’année d’avant, nous observions l’inverse, c’est-à-dire 54% pour les bûches et 46% pour les autres catégories”, ajoute-t-elle. Cette nouvelle tendance est perçue comme un phénomène complémentaire chez Unilever, car la bûche de Noël représente 70% des ventes qui sont réalisées sur deux semaines au mois de décembre. Traditionnel vs PremiumLe taux de pénétration des spécialités festives glacées sur le mois de décembre est passé de 17,8 en 2011 à 16,2 en 2012, selon KantarWorldpanel LinkQ. Celui des bûches glacées a perdu plus d’un point avec 18,5% de pénétration. Et c’est le segment du traditionnel qui accuse le coup. “Il constitue 3/4 de la part du gâteau. Cette année, il a été en légère décroissance car les distributeurs ont moins joué la carte des promotions”, analyse Capucine Duchesne d’Unilever. Ainsi, ce sont les bûches haut de gamme qui ont percé avec une croissance de +4% en valeur, en 2012. Carte d’Or a anticipé ce virage dès l’année dernière avec sa propre gamme Premium. Pour 2013, une recette au spéculoos avec une glace vanille, une couche de caramel et un enrobage chocolat est lancée. Et pour la gamme traditionnelle, qui représente 70% du marché, Carte d’Or joue sur la variante avec le caramel à la fleur de sel avec une glace vanille et des morceaux de poires. L’univers Gü Avec le parti pris de s’adresser à des jeunes adultes sans enfants, Gü s’adapte aux évolutions de la consommation, devenue plus individuelle. Et ça fonctionne: “Sur la gamme existante, nous obtenons des ventes à Noël qui sont 50% supérieures à celles sur le reste de l’année”, observe Frank Guignon, directeur général France Gü Desserts. Et pour accompagner la saisonnalité du marché, la marque consacre 10% de son chiffre d’affaires – établi à 19 millions d’euros uniquement sur les produits vendus en GMS – à la publicité et aux promotions. À Noël, 6 références seront présentes en hyper et supermarchés avec un fondant au chocolat, une série de cheesecake et un banofee. Gü innovant tous les 6 mois, une nouveauté encore non dévoilée, viendra s’immiscer dans les linéaires en novembre. Magnum Sur les traces du chocolatierLe constat est simple: les chocolats de Noël représentent 30% des ventes annuelles du marché. Sur la confiserie, seuls 5% des ventes sont réalisées. “Nous devions profiter de cette conjoncture pour faire de l’incrémental pour le distributeur sur ce segment“, confie Capucine Duschesne, chef de marque glaces chez Unilever. Avec Magnum After dinner, c’est toute la gourmandise de la marque qui se déguste en une seule bouchée. Autre avantage, cette gourmandise est présentée dans un écrin, comme dans une boîte de chocolats. Avec cette innovation, la marque compte désaisonnaliser le marché en proposant un intermédiaire au consommateur entre la glace et le chocolat. Et pourquoi pas en faire le produit indispensable pour accompagner la pause café. Cémoi Valorise le “made in France” Cette année, Cémoi indique le lieu où sont fabriqués ses chocolats pour tisser un lien de proximité avec ses consommateurs, tout en mettant en avant la démarche cacao durable. “Nous avons investi 120 millions d’euros en France, notamment sur nos sites à Perpignan, explique Christine Eysseric-Rocca. Il est dont important de mettre en avant cette différenciation qui nous démarque des multinationales”. En assortiment, trois références de 74 g, appelées Les étuis, seront vendues en pré-saison dès le mois d’octobre. Elles se composent de sticks avec 8 bonbons à l’intérieur. Cette gamme portera l’offre en partenariat avec l’AFM Téléthon: pour tout achat d’un étui, Cémoi reverse 10 centimes à l’association. Le coffret Guimauve en fête au chocolat noir, lait et blanc avec des formes spécifiques, s’adresse à l’ensemble des gourmands. Côté pâte de fruits, la marque propose deux nouvelles recettes, riches en pulpe de fruits (60%) et fabriquées sur le site de Chambéry. Le premier coffret est composé de 5 parfums: mangue, figue, poire, mandarine et cranberry-cerise. Le second associe chocolat et fruits: abricot, cassis, poire et mandarine.

Une tradition en perdition??

Desserts glacés