Petit rhume ou longue maladie?La baisse du poids de l’hypermarché dans les ventes en France est une tendance de long terme. Mais c’est un problème qui ne touche que les pays matures. Dans les pays émergents, où la classe moyenne tire une croissance forte, c’est un format qui permet de moderniser un commerce qui n’est pas encore complètement structuré: il donne accès au plus grand nombre à un choix de produits sous un même toit. Or, cette vocation historique de l’hyper s’est fortement diluée dans les pays matures.
Pourquoi ce désamour?Les causes sont d’abord d’ordre socio-économique. La population vieillit. La structure des familles change. Ces tendances ont des impacts forts. Les personnes âgées se déplacent moins en périphérie des villes, privilégiant la proximité. La taille des foyers diminuant, la demande se porte sur des assortiments et conditionnements plus petits. D’autre part, Internet devient de plus en plus un réflexe pour préparer ou effectuer ses achats, y compris dans l’alimentaire avec le drive qui n’est rien d’autre qu’un parcours client digital étendu permettant d’éviter aux consommateurs de fréquenter les points de vente.