“Le jour où nous n’aurons plus que l’impôt sur les os”, annonçait, le 8?octobre dernier, dans un communiqué, le Conseil du Commerce de France (Cdcf). Expression d’un ras-le-bol général au sein de la profession qui dénonce le choc fiscal programmé par le projet de loi de finances (PLF), en 2013. Associé au PLFSS, il rapporterait, en impôts et cotisations nouvelles, 32 Mds€ à l’État. Mais pour les commerçants, trop c’est trop. “On arrive à un moment où il faut absolument arrêter de charger la mule car, forcément, les commerçants qui ne pourront absorber 20% de hausse d’impôts, mettront la clé sous la porte”, alerte Sofy Mulle, déléguée générale du Cdcf. La fiscalité du secteur a, de fait, progressé de 66% depuis 2000 tandis que le chiffre d’affaires du commerce n’a augmenté que de 39% et la valeur ajoutée de 40%. Un effet ciseau qui pèse sur le compte de résultat des points de vente. “Ce n’est pas l’augmentation des impôts qui est choquante. C’est lorsqu’elle est déconnectée de l’activité, qu’elle le devient”, tient à souligner Sofy Mulle. Et la réalité est bien celle d’une consommation atone.
“On a la trouille”Baisse du pouvoir d’achat de 1,2% en 2012, selon l’Insee. Recul de la fréquentation des centres commerciaux (-1,3% en 2011) et de leur chiffre d’affaires (-0,5%): les effets de la crise se font, de plus en plus, ressentir sur le consommateur. Pas sûr que le commerce puisse y résister plus longtemps. “Depuis 2007, le secteur a créé