L’œuf ou la poule ? On y revient toujours. Alors que le Siec ouvre ses portes dans une semaine, l’immobilier commercial est au centre des préoccupations. Est-ce le commerce qui fait l’immobilier commercial, ou l’immobilier qui fait le commerce ?
L’immobilier inspire. Attire. Les foncières développent, à tout va, de nouveaux mètres carrés, les investissements – pharaoniques – sont au rendez-vous, la France étoffe son maillage commercial.
Et les loyers montent, petit à petit, pour le plus grand bonheur des propriétaires de centres commerciaux, de leurs actionnaires et des fonds d’investissement, de plus en plus présents. Au point de créer une activité guidée par une logique financière déconnectée des réalités économiques.
Car, sur le terrain, l’immobilier commercial offre un tout autre visage : démarrages difficiles, baisse de chiffre d’affaires de certaines enseignes, pléthore d’offres, crise, fréquentation en repli, consommateurs frileux, pouvoir d’achat en berne…
L’immobilier commercial atteint ses limites. Et cherche sa route.
L’heure est au bilan.
Boulimie de m2, stratégie expansionniste, logique financière, objectif de rentabilité à court terme… Les leviers de croissance d’hier ressemblent à une coquille vide de sens. L’œuf ou la poule ? Est-ce vraiment la bonne question ?
Peut-être faut-il juste replacer le consommateur au centre des préoccupations. Et considérer qu’il est la clé de voûte du commerce et de l’immobilier commercial.