Points de Vente : Pourquoi est-il si complexe, pour une entreprise, de s’inscrire dans une démarche d’achats durables ?Arnaud Herrmann : Acheter durable exige de mettre en place des systèmes de sélection, de contrôle de la performance, pour que toute la chaîne de sous-traitance s’implique dans une responsabilisation environnementale et sociale accrue. C’est un vaste chantier ! Le problème le plus répandu, c’est que souvent, l’information n’existe pas. Certains groupes du CAC 40 ont développé des processus de suivi de tonnage des déchets ou de consommation d’énergie, mais beaucoup de PME ne tiennent pas ce type de comptabilité. Par ailleurs, quand les données existent, leur traitement est complexe : il faut faire remonter l’information qui vient de sous-traitants en amont, la traiter… Les données sont nombreuses, peu fiables, difficiles à obtenir, les méthodes de calcul en phase d’expérimentation. On est sur un terrain passionnant, mais mouvant !
Les centrales d’achat ont-elles des outils à disposition pour se lancer dans la course ?Ganaël Bascoul : Bien sûr, il y en a de plus en plus ! Depuis bientôt cinq ans, par exemple, les enseignes de l’Hexagone se sont regroupées au sein de l’association ICS, qui mutualise les