Le Synadis Bio s’insurge face à l’amendement du Sénat visant à supprimer l’Agence Bio. Le Syndicat a publié un communiqué où il exprime son incompréhension face à une décision qui menace le modèle économique de l’agriculture biologique en France
À l’aube du Salon de l’Agriculture, et alors que sonnent les 40 ans du label Agriculture Biologique, le Synadis Bio, Syndicat National des Distributeurs Spécialisés en Produits Biologiques, Diététiques et Compléments Alimentaires, exprime sa vive préoccupation suite à l’adoption par le Sénat d’un amendement visant à supprimer l’Agence Nationale pour la Promotion et le Développement de l’Agriculture Biologique, l’Agence BIO.
Une décision qui suscite une profonde incompréhension, selon le Syndicat, et menace directement un modèle essentiel pour répondre aux défis environnementaux, économiques et sociaux de notre époque. Pour rappel, l’agriculture biologique en France représente :
● 61 000 fermes bio, qui placent notre pays au premier rang européen en surfaces cultivées.
● 215 000 emplois, moteurs de nos territoires.
● 70 % du bio consommé en France produit localement, soutenant nos filières nationales.
Interlocuteur privilégié de la filière bio
Depuis plus de 20 ans, l’Agence Bio est l’interlocuteur privilégié de la filière biologique en France de par son rôle déterminant dans l’accompagnement des agriculteurs biologiques et dans l’information des consommateurs. Pour le syndicat, supprimer cet acteur clé revient à “fragiliser tout un écosystème déjà sous pression et porter un coup d’arrêt à la transition agricole, pourtant cruciale pour l’avenir”.
L’Agence Bio joue un rôle essentiel d’information et de sensibilisation des citoyens, leur permettant de soutenir les filières bio françaises. Elle est le garant de l’investissement public dans l’agriculture écologique et son soutien est plus que jamais nécessaire pour assurer la diversité des modèles agricoles et accompagner les transitions vers une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
L’Agence Bio, grâce à son expertise et son rôle fédérateur, a permis d’accompagner des centaines de projets dans les territoires, de soutenir les producteurs, et de sensibiliser les citoyens au travers de nombreuses campagnes de communication grands publics notamment autour du « Bioréflexe ». “Réduire ces efforts à des considérations budgétaires serait compromettre l’avenir de l’alimentation, des agriculteurs et de la planète”, déplore le Synadis Bio.
Un sursaut politique
Le Synadis Bio appelle donc à un sursaut politique pour préserver l’Agence Bio, qui est bien plus qu’une simple entité administrative. Le bio n’est pas l’affaire des seuls producteurs biologiques, il est le moteur d’une agriculture d’intérêt général, qui profite à l’ensemble de la société. “Nous, distributeurs spécialisés bio, nous opposons fermement à la suppression de l’Agence Bio ! Ce choix irresponsable compromet des décennies de progrès et d’efforts pour développer une agriculture respectueuse de notre planète et de notre santé. L’Agence Bio est essentielle pour structurer les filières, accompagner les agriculteurs et informer les consommateurs. Nous appelons à une prise de conscience politique pour préserver cet outil indispensable et garantir l’avenir de l’agriculture biologique française et plus généralement toute la filière”. déclare Christelle Le Hir, présidente du Synadis Bio et Présidente du Directoire de La Vie Claire. “Ensemble, faisons entendre notre voix : mobilisons-nous pour que l’Agence Bio continue de porter haut les valeurs et les ambitions de l’agriculture biologique en France“, appelle le syndicat.
C.Bu